3ÈME SOMMET EXTRAORDINAIRE DE LA CONFÉRENCE DES CHEFS D’ÉTAT ET GOUVERNEMENT: QUAND LA CEDEAO MARQUE LE PAS POUR SORTIR LE MALI ET LA GUINÉE DE LEURS CRISES.
Le 3ème Sommet Extraordinaire de la Conférence des Chefs d’état et de gouvernement de la Cedeao a eu lieu hier dans la capitale ghanéene. Au menu, le Mali et la Guinée que la Cedeao vient d’abandonner par le truchement de ses décisions qui ne sont pas de nature à favoriser la sortie de crise dans ces différents pays.
Comment comprendre que 80% du territoire malien soit occupé par des terroristes (le gouvernement de Assimi Goïtane contrôle que Bamako) et que la seule issue que la Cedeao trouve pour le peuple malien soit d’aller aux élections?
Comment comprendre que Alpha Condé ait pu modifier la constitution de la Guinée pour un 3ème mandat et que la Cedeao soit restée curieusement silencieuse pour venir aujourd’hui sanctionner la junte au pouvoir en Guinée?
Le rêve de la Cedeao des peuples est-il toujours l’orientation cardinale de l’institution régionale et ses dirigeants qui se limitent à se fendre de communiqués de sanctions alors que les peuples sont écoutés par leurs armées?
Refuser de s’attaquer aux vrais problèmes qui minent les états ne va faire qu’empirer la situation déjà critique de la région. Libérer les présidents déchus et accentuer les sanctions sur les juntes ne va pas améliorer la situation des Peuples qui ont leurs yeux rivés sur la Cedeao pour les aider.
Curieusement, cet important sommet a proprement évité de parler de l’Union du Grand Nord en création en Côte d’Ivoire et qui pourrait être source de conflits ethniques dans un pays déjà meurtri par une guerre civile jamais éteinte.
La Cedeao des sanctions a montré ses limites. Les dirigeants ouest-africains doivent aller au-delà du formalisme institutionnel et du politiquement correct pour avancer et faire progresser leurs peuples.
Communiqué final du Sommet