PREOCCUPE PAR LA CRISE HUMANITAIRE LIEE A LA FRONTIERE BENIN-NIGER : BONI YAYI ADRESSE UN RAPPORT A OBANSANJO
L’ancien président du Bénin Boni Yayi se dit préoccupé par la crise humanitaire à la frontière Bénin-Niger. Pour s’en convaincre, il a adressé un rapport à l’ancien président du Nigeria Obasanjo en vue d’une solution urgente pour délivrer les victimes collatérales de ladite crise.
Dans une publication faite sur sa page Facebook, ce lundi 16 octobre, il annonce qu’il a adressé un rapport à l’ancien président du Nigeria, Olusegun Obasanjo. « J’ai adressé un rapport au Président Obassanjo, Ancien président de la République Fédérale du Nigeria », a-t-il avoué.
Boni Yayi a motivé l’envoi de son rapport. « Dans ce rapport, j’invite les Anciens Présidents des États membres de la CEDEAO à envisager une démarche commune pour leur implication en qualité de médiateurs entre les Présidents en exercice de la CEDEAO et les Nouvelles Autorités du Niger. Cette démarche a pour but de promouvoir la gestion à l’amiable de cette situation afin de délivrer au plus tôt les populations du désastre humanitaire qui s’annonce dans cette partie de notre communauté », a écrit l’ancien président du Bénin.
Le Niger, sous sanctions de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a vu ses frontières avec le Bénin et d’autres pays membres de l’organisation sous-régionale, fermées. Conséquences, les camions en direction de Niamey, au lendemain des sanctions prises, lors de la réunion de la Cédéao le 10 août au Nigeria, sont bloqués. Des apprentis camionneurs ont, début octobre, manifesté leur ras-le-bol pour appeler à la réouverture de ces frontières. La CEDEAO en lieu et place d’une intervention militaire à Niamey, a gardé son silence.
En difficulté, les autorités nigériennes, ont été contraintes de réduire le budget exercice 2023 du pays, de 40% et lancé par la même occasion, un fonds de solidarité pour « sauver la patrie. »
En dehors des sanctions de la CEDEAO, il y a aussi la suspension des aides des puissances étrangères. En général, le Niger est presque asphyxié financièrement.
Faut-il le rappeler, à travers sa démarche, l’ancien président du Bénin dit souhaiter un règlement à l’amiable. « Cette démarche a pour but de promouvoir la gestion à l’amiable de cette situation afin de délivrer au plus tôt les populations du désastre humanitaire qui s’annonce dans cette partie de notre communauté », a-t-il écrit.