AFGHANISTAN: DES COMBATTANTS TALIBANS PRENNENT LE CONTRÔLE DU PALAIS PRÉSIDENTIEL À KABOUL CE DIMANCHE 15 AOÛT.
Ghani, ainsi que son vice-président et d’autres hauts responsables, ont quitté l’Afghanistan dimanche, préparant le terrain pour que les insurgés talibans reprennent le pouvoir dans le pays 20 ans après qu’une invasion militaire dirigée par les États-Unis les ait chassés.
Ghani a publié une déclaration sur Facebook plus tard dimanche, affirmant qu’il avait quitté le pays pour éviter une effusion de sang. Il a atterri au Tadjikistan puis est reparti peu après pour une destination inconnue, a rapporté RFE/RL.
Les talibans ont balayé la majeure partie du pays en un peu plus d’une semaine et ont atteint les portes de la capitale, Kaboul, samedi. Les insurgés sont d’abord restés hors de la ville, affirmant qu’ils souhaitaient une « transition pacifique du pouvoir » pour épargner Kaboul de toute violence.
Dimanche matin, une délégation talibane a engagé d’éminents dirigeants djihadistes afghans, des politiciens et des anciens dans des négociations qui ont abouti à la démission de Ghani, ont déclaré à des journaliste des sources directement au courant des développements.
En vertu d’un accord qui aurait été conclu, une délégation de dirigeants afghans se rendrait au Qatar, où « le transfert du pouvoir aux talibans » aura officiellement lieu, ont indiqué des sources.
La vitesse de l’offensive des talibans a choqué à la fois les habitants et la communauté internationale. Alors que la violence dans le pays est élevée depuis 2020, après que les talibans ont signé un accord avec les États-Unis, la dernière campagne contre les villes afghanes a été étonnamment rapide.
Les États-Unis envoient 1 000 soldats, en plus des 3 000 soldats commandés la semaine dernière, pour aider à évacuer le personnel de l’ambassade américaine. Des hélicoptères auraient transporté du personnel vers l’aéroport de Kaboul.