BURKINA FASO/ELECTIONS : LA FÉDÉRATION ISLAMIQUE APPELLE À « CONSOLIDER LA PAIX ».
La Fédération des associations Islamiques du Burkina Faso (FAIB) a appelé jeudi, dans un communiqué, les fidèles musulmans à aller aux élections de dimanche prochain dans un esprit de consolidation de la paix dans le pays.
« Nous demandons à chaque burkinabè de choisir celui qu’il pense être le meilleur candidat et de travailler à ce que notre vivre ensemble et la paix se consolident au sortir de ces élections », a écrit la FAIB dans son communiqué tout en appelant les candidats, à « éviter d’attiser les violences et promouvoir l’union des filles et des fils de notre pays ».
« Notre pays nous appartient à tous et nous devons tout faire pour que la paix y règne. La politique n’est pas la guerre et ne doit pas nous diviser (…). C’est ensemble que nous pouvons développer notre pays dans la paix et la sécurité », a ajouté la Fédération.
Pays laïc, le Burkina Faso compte selon le 4è recensement général de la population et de l’habitation réalisé 2006, 60,5 % de musulmans, 23,2 % de chrétiens et 15,3 % d’animistes sur une population estimée à près de 20 millions d’habitants.
Les différentes confessions religieuses cohabitent en harmonie, selon les observateurs.
Au total, 6 490 144 électeurs, seront appelés aux urnes dimanche prochain, à l’intérieur comme à l’extérieur du Burkina Faso pour élire le futur Président du Faso et les 127 députés du Parlement.
Treize candidats, dont le président sortant Roch Marc Christian Kaboré, sont en lice pour la présidentielle, alors que 96 partis, 5 formations politiques et 25 regroupements d’Indépendants, soit un total de 10 652 candidats se disputeront les 127 sièges au Parlement.
La campagne qui a débuté depuis le 31 octobre dernier, prendra fin vendredi à minuit.
Au regard de la situation sécuritaire marquée par des attaques terroristes notamment dans les régions du Sahel et du Centre-nord, 15 communes (sur 351) et 860 localités et villages sont exclus du processus électoral.
Des organisations sous régionales notamment, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont déjà déployé des Missions d’observation avec pour objectif essentiel de s’assurer du bon déroulement du processus électoral en vue d’une élection libre, transparente et crédible.
La commission électorale nationale indépendante (CENI) a assuré qu’elle travaille à proclamer les premiers résultats du scrutin, le 23 novembre au lendemain du des élections comme aux élections de 2015. Une idée rejetée mercredi soir par l’Opposition politique qui estime que procéder de la sorte « c’est courir le risque de faire des erreurs et de semer les graines d’une crise postélectorale ».