BURKINA-FASO : IBRAHIM TRAORE AUX TROUSSES DES CORROMPUS
Ibrahim Traoré annonce que pour 2024, les efforts de la transition seront axés sur la lutte contre la corruption et la lenteur administrative, qui entravent parfois les actions du gouvernement.Il s’agit d’un nouveau départ pour l’institution et le pays entier, précise le chef de l’État. « La lutte contre le terrorisme a connu des avancées, mais nous devons reconnaître qu’il existe un domaine où la lutte n’a pas été aussi vigoureuse : la corruption et la lenteur administrative. En tout cas, l’administration en général a failli. Il faut reconnaître que cela n’a pas fonctionné comme prévu. Pourquoi ? Parce que nous avions du temps pour sensibiliser et communiquer avec les gens, afin qu’ils comprennent, que ce soit dans l’armée ou dans le secteur civil. Il était essentiel que les gens comprennent notre direction et la nécessité de changer certaines habitudes. Malheureusement, au lieu de comprendre, beaucoup ont fait semblant et pensé que nous ne prendrions jamais de mesures. » fait savoir le président de la transition burkinabé. Selon les informations rapportées par Bénin Web Tv, La lutte contre la corruption est désormais lancée avec fermeté. Des mesures sévères seront prises contre les cas avérés de corruption et de népotisme au sein de l’administration publique, ajoute le capitaine Ibrahim Traoré. Le Président de la Transition appelle à activer les conseils de discipline au sein des différentes structures de l’administration afin de prendre des sanctions à l’encontre des agents indélicats, même si cela doit aller jusqu’au licenciement.
« Personne ne souhaite sanctionner, mais il est essentiel de mettre de l’ordre. Les émotions ne doivent pas nous guider dans ce processus. Nous sommes en temps de guerre, et il est impératif de gérer efficacement les ressources, y compris les ressources humaines. Il est vrai que de nombreuses lois ont été adoptées pour protéger les travailleurs, mais chacun doit accomplir sa mission pour laquelle il a été recruté. Malheureusement, les gens n’accomplissent pas leur mission, et lorsqu’on tente de les licencier, on se heurte à une cascade de règles et de textes. Nous ne pouvons pas vivre au 21e siècle en appliquant des règles du 19e siècle. Il faut garder le cap et ne pas mélanger les choses.
Le capitaine Ibrahim Traoré exprime son mécontentement face à certaines pratiques dans l’administration publique, notamment la tendance à recruter systématiquement des cabinets pour des tâches relevant de la compétence et des obligations des cadres de l’administration publique. Selon le chef de l’État, la plupart des cabinets recrutés ont des liens avec des acteurs de l’administration, ce qui entraîne des rémunérations indues.
« Nous voulons nous assurer que certaines institutions, telles que l’Académie, puissent assumer ces responsabilités et que les cabinets privés ne soient sollicités que lorsque cela est nécessaire. Cela permettra des économies significatives. Nous ne sommes pas opposés à l’utilisation de cabinets privés, car le secteur privé est très développé, mais il est inacceptable que l’administration publique recoure systématiquement à des compétences externes pour des tâches qui devraient être accomplies en interne.Le Président de la Transition annonce également de grands projets dans le domaine de l’agriculture, notamment une offensive agropastorale et alimentaire visant à garantir la sécurité alimentaire. Ces initiatives s’inscrivent dans la promotion du développement endogène et la lutte en faveur des plus démunis de la société burkinabé, précise le chef de l’état