BURKINA FASO : UN CONSEILLER MUNICIPAL TUÉ DANS UNE ATTAQUE AU SAHEL, ALORS QU’IL ÉTAIT ACCOMPAGNÉ D’AUTRES PERSONNES LORS D’UNE CÉRÉMONIE DE BAPTÊME.

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Le conseiller municipal du village de Ferel, situé à 22 Km de Gorom-Gorom, chef-lieu de la province de l’Oudalan dans le sahel, a été tué dimanche soir, dans une attaque perpétrée par des hommes armés non identifiés, a appris, lundi, l’agence Anadolu de sources concordantes.

« Assaleh Ag Youssouf, conseiller municipal du mouvement du peuple pour le progrès (MPP au pouvoir), a été assassiné ce 29 novembre 2020 aux environs de 15h heure locale », a rapporté le site d’information « lefaso.net » ajoutant que les bourreaux sont d’un groupe armé terroriste (GAT).

Une source proche du parti de la victime à Ouagadougou, contactée par l’agence Anadolu, a indiqué sous couvert d’anonymat que des individus armés non identifiés, ont abattu le conseiller municipal, alors qu’il était accompagné d’autres personnes lors d’une cérémonie de baptême.

« Il a été le seul à être abattu. Les assaillants qui étaient sur les motos sont repartis en brousse », a-t-il ajouté.

La formation politique de la victime n’a pas encore communiqué officiellement alors qu’aucune partie ne l’a revendiquée jusqu’à lundi, à 11h heure locale.

La situation sécuritaire est très fragile dans plusieurs régions du Burkina Faso notamment dans le Sahel, où la campagne électorale pour le double scrutin du 22 novembre dernier a été émaillée par des attaques terroristes, faisant au moins 15 morts, dont 14 soldats.

Dans un communiqué parvenu, lundi, à l’Agence Anadolu, le gouverneur de la région du Sahel le colonel Salfo Kaboré, a annoncé que le couvre-feu instauré depuis maintenant près de deux ans, est prorogé pour une durée de 45 jours, à compter du 1er décembre 2020 et jusqu’au 14 janvier 2021.

Les horaires du couvre-feu vont de 19 heures à 05 du matin, en fonctions des localités dans cette région.

Jadis connu pour sa stabilité, le Burkina Faso est tombé en avril 2015, dans un cycle d’attaques terroristes dans plusieurs régions, faisant à ce jour plus de 1600 morts, selon un décompte du Conseil économique et social (CES) du Burkina Faso.

Ces attaques, qui ont également contraint plus d’un million de personnes à fuir leurs villages, sont exacerbées dans le Sahel par des conflits inter-communautaires, certains groupes sociaux accusant les uns d’être de connivence avec des terroristes.

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