Le régime militaire au Burkina Faso veut rétablir dans son code pénal la peine de mort, selon une source gouvernementale, confirmant des propos tenus la veille par le ministre de la Justice. Elle avait été abolie en 2018.
« Cela est envisagé. C’est au gouvernement d’en discuter, d’en faire ensuite la proposition à l’Assemblée législative de transition (ALT, nommée par les autorités de transition) pour adoption », a indiqué cette source,ajoutant qu' »il n’y a aucune date définie pour cette proposition ».
« C’est le conseil des ministres qui décide de ses ordres du jour », indique-t-elle, confirmant des propos tenus le 8 novembre par le ministre de la Justice, Rodrigue Bayala. « Bien entendu, il y a la question de la peine de mort qui est discutée et qui va être instaurée dans le projet du code pénal », déclare Rodrigue Bayala lors de l’adoption par l’assemblée d’un projet de loi instaurant les travaux d’intérêt général.
De futures modifications du code pénal
Le ministre évoque également de futures modifications du code pénal « pour aller dans le sens de la vision et des instructions données par le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré », au pouvoir depuis un coup d’État perpétré fin septembre 2022. Selon Amnesty international, la dernière exécution recensée au Burkina Faso remonte à 1988. La peine de mort avait été abolie sous le régime civil de Roch Marc Christian Kaboré, trente ans plus tard selon les informations rapportées par Burkina -Faso.net
