CAMEROUN :UNE CINQUANTAINE DE FEMMES INTERPELLÉES DEVANT LA RÉSIDENCE DE L’OPPOSANT MAURICE KAMTO.

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Elles ont manifesté pour exiger la libération du leader du MRC, en résidence surveillée depuis deux mois. Une cinquantaine de femmes parties manifester leur soutien à l’opposant camerounais Maurice Kamto devant son domicile , ont été « violentées puis interpellées », a indiqué dans un communiqué, le porte-parole du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Sosthène Médard Lipot.

Selon le MRC, ces femmes qui étaient complètement ou à moitié nues, ont manifesté devant le domicile de Kamto pour exiger sa libération car le gouvernement l’a mis en résidence surveillée depuis deux mois.

« Les dames ont été conduites dans les commissariats de la ville de Yaoundé où elles sont entendues par les policiers, et pourraient être présentées à un juge dès lundi prochain », a indiqué le porte-parole du MRC.

Le 21 octobre dernier, une autre délégation du Mouvement pour la renaissance du Cameroun a été refoulée par la police devant le domicile de son leader Maurice Kemto à qui elle voulait rendre visite.

Dans un rapport publié le 12 octobre, des experts des droits de l’homme des Nations Unies ont appelé le Cameroun à libérer l’opposant Maurice Kamto ainsi que les autres personnes arrêtées lors de manifestations pacifiques à travers le pays, et de cesser les intimidations à l’encontre des militants politiques.

« Nous sommes extrêmement préoccupés par les arrestations massives de manifestants pacifiques et de militants politiques qui expriment leur dissidence », ont déclaré les experts dans un communiqué conjoint.

Depuis le 21 septembre 2020, Maurice Kamto est assigné à résidence par les autorités de Yaoundé, à cause des marches dites pacifiques qu’il avait initiées pour le 22 septembre, afin, dit-il, de pousser les autorités camerounaises à mettre un terme à la crise anglophone, à revoir le système électoral, et à surseoir les élections régionales.

« L’assignation à résidence de M. Kamto pourrait constituer une privation de liberté, en violation de ses droits à la liberté de réunion pacifique et d’association », ont déclaré les experts de l’ONU.

Christophe G. DJOSSOU

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