CENTRAFRIQUE : DEUX VILLES DU NORD-OUEST SOUS CONTRÔLE REBELLE A 10 JOURS DES ÉLECTIONS.

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– AU MOINS QUATRE MEMBRES DES FORCES ARMÉES ET DE SÉCURITÉ ONT ÉTÉ TUÉS

Des groupes rebelles ont pris le contrôle des deux villes de Bozoum et de Bossembele au nord-ouest de la Centrafrique tuant au moins quatre membres des forces armées et de sécurité, selon la Croix-Rouge centrafricaine et les autorités locales.

La ville de Bossembele, située à environ 155 kilomètres au nord-ouest de la capitale Bangui, est contrôlée depuis vendredi matin par des rebelles à majorité peuls « qui seraient surement des ex-Séleka », a indiqué Antoine Mbao-Bogo, président de la Croix-Rouge centrafricaine, joint au téléphone par Anadolu.

Selon cette source, « Bossembele a été le théâtre d’affrontements entre l’armée et des rebelles aux premières heures de la matinée de ce vendredi 18 décembre. Les rebelles ont par la suite pris le contrôle de la ville ».

« Quatre corps de deux gendarmes et deux militaires tués dans des combats avec des rebelles ont été remassés par les membres de la Croix Rouge locale à Bossembele. Il y a également plusieurs blessés », a-t-il souligné. Selon le maire de Bossembele, Marie-Micheline Mbaye, les autorités de la ville ont quitté leurs maisons et sont sous protection de la garde présidentielle « dans un endroit gardé secret ». « Nos maisons ont été pillées par les rebelles quand ils ont su que nous n’étions pas là. Les boutiques et les centres de santé ont été aussi pillés », a indiqué le maire.

Avant leur progression vers Bossembele, les rebelles étaient à Bozoum où ils ont pris le contrôle de la ville, vendredi matin, selon le sous-préfet de la localité et les médias locaux. « Depuis jeudi, les FACA (Forces Armes Centrafricaines) font face aux groupes rebelles. Vu que l’effectif des rebelles était largement supérieur à nos forces, les membres de l’armée se sont repliés dans le but de limiter les pertes humaines », a souligné à Anadolu le sous-préfet de Bozoum, Nganabeam-Ketté Bienvenu, joint au téléphone.

« Si à Bossembele, dans l’Ombella-Mpoko, les détonations d’armes lourdes et légères font fuir à nouveau les populations dans la brousse depuis ce matin, à Bozoum, chef-lieu de la préfecture de l’Ouham-Péndé, les rebelles, à bord de six pick-up lourdement armés et des motos, ont pris la ville sans avoir affronté les forces de l’ordre qui ont abandonné les lieux depuis plusieurs jours », a annoncé vendredi le journal centrafricain Corbeau news. Le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme en Centrafrique (Rjdh) a confirmé cette information.

Cette situation sécuritaire préoccupante survient en pleine période de campagne électorale en Centrafrique. Le 27 décembre, 1.8 millions électeurs centrafricains sont attendus aux urnes pour élire un président et 140 députés.

Mathias Lopemba

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