CONFÉRENCE ÉPISCOPALE DU BÉNIN : LES ÉVÊQUES POSTULENT POUR UNE RELECTURE CONSENSUEL DU NOUVEAU CODE ÉLECTORAL
Huit recommandations ont été adressées au chef de l’Etat, aux députés, aux partis politiques, aux organisations de la société civile, aux leaders religieux et têtes couronnées et au peuple béninois. C’est à l’issue de leur colloque que les différentes recommandations ont été Lues par le Père Éric Okpéïcha, Secrétaire général Adjoint de la CEB, l’ensemble des évêques recommandent une relecture consensuelle du code électoral.
La CEB invite « le chef de l’Etat à renforcer le dialogue et la concertation avec toutes les parties prenantes au processus électoral en vue de solutions consensuelles aux diverses préoccupations découlant de l’analyse scientifique du code électoral du Bénin par les divers experts qui se sont succédé au cours du colloque ». Elle demande au président de la République d’œuvrer « en amont et en aval à la résolution des problèmes liés au code électoral pour la tenue d’un dialogue national en vue de la réconciliation et du rassemblement de tous les fils et filles du Bénin ».
Ils souhaitent que le gouvernement et l’Assemblée nationale œuvrent « à une relecture consensuelle du code électoral dans un esprit de vérité et dans l’intérêt supérieur de la nation en faisant attention à l’impact que son application peut avoir sur les résultats des législatives 2026 ». Ils rappellent qu’avec 10 % de seuil au niveau national, seuls trois partis ont pu entrer au parlement. Mais pour ce qui serait de l’application du seuil de 20 % non plus au niveau national, mais par circonscription électorale ça va être chose difficile
La CEB invite le gouvernement et tous les acteurs politiques de prendre en compte le fait que la paix sociale que va favoriser « la relecture du code électoral repose également sur le dialogue, facteur de réconciliation, de pardon mutuel, et de rassemblement de toutes les parties pour le bien-être de tous ». Elle convie « les partis politiques, toute tendance confondue à faire preuve de flexibilité dans leurs diverses prises de position en tenant compte de l’intérêt général du peuple béninois qui n’aspire qu’à la paix et au développement ».
L’ensemble des acteurs politiques, la société civile et les faiseurs d’opinion sont conviés « à promouvoir avec l’Etat, des relations et des projets qui respectent les aspirations du peuple béninois à un code électoral et à des mesures garantissant la paix sociale et l’organisation d’élections réellement inclusives, transparentes et démocratiques en 2026 » propos rapportés par Banouto.