CONGRÈS NATIONAL DU NFN : LE JEUNE LEADER DE L’OPPOSITION THIBAULT OGOU SE PRONONCE SUR LES PROPOS TENUS PAR LE PRÉSIDENT IBRAHIM TRAORÉ ET SUR D’AUTRES SUJETS IMPORTANTS

Le parti Nouvelle Force Nationale que préside Apollinaire Wilfried Avognon a lieu ce samedi 20 juillet 2024 à la salle lucide Palace de Godomey. Au cours de ce congrès, plusieurs representants des partis et mouvements politiques invités ont donné des allocutions. Parmi les invités figure l’une des figures proues, leader et résistant de l’opposition Thibault Ogou, président du mouvement Conclave de la jeunesse.
Dans sa déclaration, le jeune leader de l’opposition a évoqué la situation socio politique du pays avant de se prononcer sur quelques sujets d’actualité comme les propos du président de la transition du Burkina Faso Ibrahim Traoré qui a affirmé qu’il existe deux bases militaires au Bénin. Il s’est aussi prononcé sur la délocalisation du marché Dantokpa.
Lire l’intégralité de sa déclaration.

DISCOURS DU PRÉSIDENT DU MOUVEMENT ALLIANCE CONCLAVE DE LA JEUNESSE THIBAUT OGOU A L’OCCASION DU CONGRÈS ORDINAIRE DU PARTI NFN

Au nom du mouvement Alliance Conclave de la Jeunesse dont je suis le président,
Au nom de la Jeunesse Béninoise affamée, méprisée, meurtrie mais combative
Et en mon nom propre,
Je vous remercie pour l’honneur que vous faites en ma modeste personne en m’invitant à cette cérémonie d’ouverture de votre congrès ordinaire.

Madames et monsieurs
Chers congressistes

Votre congrès intervient à un moment important de l’histoire de notre pays, la veille des élections de 2026. Oui un moment important puisque sur les quatre dernières élections organisées par le régime en place, trois ont connues de crise et de protestation. Que Dieu et les mânes de nos ancêtres éveille la conscience de nos dirigeants pour que les échéances électorales de 2026 soient un évènement de joie et de paix comme ce fut dans les années précédentes.

Madames et monsieurs
Chers congressistes

La situation sociopolitique très critique et tendue que vit notre pays n’est plus un secret pour aucun béninois. Cela se sent dans chaque foyer à travers les difficultés quotidiennes pour s’offrir l’élémentaire. Il y a quelques jours, les députés ont en majorité absolue à 79 voies ( tous de la majorité présidentielle) votés la loi sur la modification du code électoral. Désormais au Bénin, pour être candidat à l’élection présidentielle, il faut réunir 15% des parrainages des députés soit un nombre de 28 députés et pour être représenté à l’Assemblée nationale, il faut avoir 20% des suffrages exprimée sur l’étendue du territoire national. Qu’il nous souvienne que la loi sur le parrainage introduite par les députés de la huitième législature avait été contestée et dénoncée comme un poison pour notre démocratie. Je fais partir des premiers à dénoncer cela à travers l’initiative NON AU PARRAINAGE en 2020 après ma sortie de prison en 2019. Les retombées étaient visibles en 2021. En lieu et place d’apaiser la tension et de supprimer ce verrou, cette gangrène, le pouvoir en place valorise ce système de parrainage dans un pays où la transhumance politique règne sans scrupule. Cette modification est une démonstration de la bonne foie du régime en place à continuer dans l’exclusion et la confiscation du pouvoir.

Dans une vidéo qui fait virage sur les réseaux sociaux, le Président de République du Burkina Faso Ibrahim TRAORE a porté des propos accusatoire à l’endroit du Bénin et de la Côte d’Ivoire. À travers ses déclarations, il affirme sans langue de bois qu’il y a au Bénin deux bases militaires françaises qui forment et soignent des terroristes dans le but de déstabiliser le Burkina Faso. Les déclarations d’un chef d’État de surcroît un militaire trompé dans les renseignements ne sont ni à bafoué ni à prendre à la légère. Nous au sein du mouvement Alliance Conclave de la Jeunesse, nous ne disposons pas d’éléments suffisants pour confirmer qu’il y a des bases militaires ou non au Bénin. Mais de part ces déclarations du numéro un de l’État du Burkina Faso, il est clair que la coopération amicale et fraternelle entre nos deux états a pris un coup. Avant 2016, le peuple béninois entretien des relations amicales et fraternelles avec les peuples des pays limitrophes de la sous région. Depuis quelques temps, la crise avec le Niger qui a même nécessité l’intervention de nos deux anciens présidents encore en vie est toujours loin de terminer. À présent, des débuts de crise avec l’État frère du Burkina Faso? Les dirigeants béninois doivent dans une urgence inconditionnelle rétablir le dialogue et l’entente, des valeurs traditionnelles et caractéristiques de nos valeurs qui ont toujours permis l’harmonie et le vivre ensemble avec les états et les peuples frères de la sous région.

Madames et monsieurs
Chers congressistes

La question de destruction du marché dantokpa, un marché de référence dans la sous région fait toujours débat et polémique. Les raisons avancées par le ministre José TONATO sont la mal organisation des dames dans le marché et surtout l’insalubrité qu’abrite ce marché qui est en plein cœur de la ville de Cotonou. Nous au sein du mouvement Alliance Conclave de la Jeunesse, notre position est claire et catégorique sur la question. Nous sommes farouchement contre la destruction et la délocalisation du marché Dantokpa. Pourquoi le gouvernement ne peut-il pas utiliser les 32 milliards qui ont servi à la construction des neufs marchés urbains pour reconstruire, réaménager et réorganiser le marché Dantokpa qui est un marché de référence dans la sous-région et d’envergure internationale?
Je ne pourrai finir sans avoir une pensée en faveur de mes frères et sœurs qui croupissent encore dans les prisons à cause de leurs opinions ou de leurs appartenances politiques. J’ai fais un geste en leur faveur le samedi 13 juillet passé. Mais cela n’est qu’un petit part. C’est pourquoi je demande à tout le peuple béninois d’emboiter mes pas et de soutenir ces héros de la nation. Je demande également au Président de la République son excellence Patrice TALON de profiter de cette fête d’indépendance pour prononcer une grâce présidentielle en faveur de tous ces détenus politiques et de tous les exilés politiques. Ce n’est qu’ensemble qu’on peut développer notre nation.

Madames et monsieurs

La grande opposition de ce régime en place, ce n’est plus un parti politique, ce n’est plus un mouvement politique mais c’est le peuple béninois. Ce peuple bénin oiseau qui a marre de ce régime qui l’opprime, l’emprisonne et l’affame. La jeunesse béninoise dit aujourd’hui etchiko. Oui etchiko à la faim. Etchiko à l’exclusion politique. Etchiko au licencement des travailleurs. Etchiko à l’emprisonnement, aux traques et aux exiles politiques. Etchiko aux lois liberticides. C’est pourquoi le mouvement Alliance Conclave de la Jeunesse lance dans les tous prochains jours le symposium de la Jeunesse béninoise pour qu’ensemble nous nous unissons pour prendre notre destin en mains car la force d’un peuple, c’est sa jeunesse. Nous profitons de cette occasion pour inviter le parti Nouvelles Force Nationale à se joindre à nous, à se joindre à cette jeunesse affamé mais déterminée et combative pour qu’ensemble nous disons d’une seule voie ETCHIKO.
Sur ce, je souhaite une bonne suite des travaux à votre congrès

VIVE LE BENIN
VIVE LA JEUNESSE

Je vous remercie

Thibaut OGOU

Président Alliance Conclave de la Jeunesse ( ACJ)