CÔTE D’IVOIRE : LES VIOLENCES REPRENNENT, CAUSANT D’IMPORTANTS DÉGÂTS MATÉRIELS.

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Les manifestations exprimant le refus d’un troisième mandat du président ivoirien, Alassane Ouattara, ont repris lundi, notamment à Abidjan et à Diabo, après près cinq jours d’accalmie.

A Yopougon (nord d’Abidjan), des groupes d’individus ont brûlé trois véhicules et érigé des barricades sur les axes routiers de certains quartiers, ont rapporté des témoins et des activistes sur les réseaux sociaux.

A Diabo (16km de Bouaké, ex- fief de la rébellion armée de 2002 à 2010), des individus ont incendié le corridor de la gendarmerie, tôt dans la matinée, avant de barrer la route, selon des sources sécuritaires.

Par ailleurs, des jeunes ont également barré la voie à Zuenoula, dans le centre-ouest du pays. Aucune évaluation officielle n’était disponible jusqu’à lundi en début d’après-midi. Les manifestations contre un troisième mandat d’Alassane Ouattara avaient commencé en août dernier.

Selon le porte-parole du gouvernement Sidi Touré, le bilan global des troubles s’établissait à 85 morts et 484 blessés à la date du mercredi 11 novembre.

« 34 personnes mortes avant l’élection. 20 pendant les élections et 31 personnes décédées après les élections. 434 blessés dont certains éléments des forces de défense et de sécurité 225 personnes ont été interpellées. 167 inculpées et 45 sous mandats de dépôt « , a indiqué Sidi Touré, précisant que les localités de Dabou (Sud), Daoukro (centre est), Yamoussoukro (centre), et Toumodi (centre), sont les plus impactées.

Pour rétablir le calme, le président Ouattara et le principal opposant Henri Konan Bédié ont amorcé mercredi dernier un dialogue destiné à faire baisser la tension dans le pays. L’opposition a salué cette initiative, mais exigé des «actes d’apaisement » avant l’entame des discussions avec le pouvoir.

Ces actes consistent, entre autres, selon elle en « la libération de tous les prisonniers politiques civils et militaires incarcérés et la fin de toutes les poursuites judiciaires contre les responsables et militants de l’opposition et de la société civile ».

L’opposition exige en outre, que des «discussions inclusives soient menées sous l’égide d’un facilitateur, après adoption par toutes les parties prenantes, d’un chronogramme précis et des sujets à débattre ». Elle demande, par ailleurs, la création d’une commission d’enquête internationale sur les événements survenus en Côte d’Ivoire depuis le mois d’août 2020 et la mise en place de dispositions permettant d’indemniser les victimes.

Dans ce même contexte, le président Alassane Ouattara préside mardi 17 novembre un conseil politique de son parti, le RHDP pour analyser la situation sociopolitique.

Christophe G. DJOSSOU

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