CÔTE D’IVOIRE/VIOLENCES ÉLECTORALES : 197 PERSONNES VISÉES PAR DES PROCÉDURES JUDICIAIRES.

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Près de 200 personnes ont été visées par des procédures judiciaires en Côte d’Ivoire à la suite des violences perpétrées avant, pendant et après les élections présidentielles du 31 octobre, a annoncé jeudi le ministre ivoirien de la Justice, Sansan Kambilé, lors d’une réunion du Conseil national de sécurité présidée par le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara.

« Sur les 197 personnes visées, 177 sont détenues, 17 sont sous contrôle judiciaire, une est en liberté provisoire et deux sont inculpées et non-détenues », a précisé le ministre de la Justice.

Selon le bilan officiel, au moins 87 personnes ont été tuées et 484 autres blessées dans les violences survenues dans plusieurs localités de Côte d’Ivoire en marge du processus électoral.

Le Conseil national de sécurité a « condamné tous ces actes de violence et a approuvé la mise en place d’une Unité Spéciale d’Enquête, pour un traitement accéléré des procédures » afin que « les auteurs et commanditaires de ces actes odieux soient identifiés et traduits, dans les meilleurs délais, devant les juridictions nationales ».

Les violences ont éclaté après l’appel de l’opposition à la désobéissance civile et au boycott du scrutin présidentiel pour protester contre un troisième mandat du président Alassane Ouattara.

Pour tourner le dos à la violence et renouer avec le dialogue, le Président Alassane Ouattara et l’opposant Henri Konan Bédié, s’étaient rencontré le 11 novembre dernier.

Mais suite au blocage des discussions, le 21 novembre dernier Henri Konan Bedié a décidé de suspendre unilatéralement le dialogue jusqu’à la libération de toutes les personnes interpellées à la suite des récents événements. Le mercredi 9 décembre, Bédié a appelé à un dialogue plus inclusif élargi à toute la classe politique nationale.

En réponse, le RHDP, le parti de Ouattara a condamné jeudi, sans réserve, « l’obstination du président du PDCI-RDA ( Henri Konan Bédié-NDLR) à vouloir conduire le pays dans le chaos », estimant que c’est de « la provocation de trop de la part » d’Henri Konan Bedié.

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