COUP D’ÉTAT AU GABON : ALI BONGO EST EN RÉSIDENCE SURVEILLÉE, SELON LES MILITAIRES PUTSCHISTES
Des militaires ont déclaré ce mercredi matin mettre «fin au régime en place» après l’annonce de la réélection d’Ali Bongo, au pouvoir depuis 14 ans. Un de ses fils a été arrêté pour «haute trahison». En effet, des officiers de l’armée sont apparus à la télévision nationale gabonaise pour annoncer qu’ils avaient pris le pouvoir.
Ils ont déclaré qu’ils annulaient les résultats des élections de samedi, au cours desquelles le président Ali Bongo a été déclaré vainqueur.
La commission électorale a proclamé Ali Bongo vainqueur des élections du samedi dernier avec 64.27%. Son challenger principal, l’opposant Albert Ondo Ossa avait obtenu 30.77%. Il a qualifié les élections de frauduleuse et revendiqué la victoire. Le renversement du président sortant mettrait fin au règne de la famille Bongo qui a duré 53 ans.
Des proches d’Ali Bongo arrêtés pour «haute trahison»
L’un des fils du président et plusieurs de ses proches ont été arrêtés par les militaires putschistes, a indiqué à la télévision d’État le colonel de l’armée qui était déjà apparu dans la nuit pour lire le communiqué annonçant que des militaires mettaient «fin au régime». Il s’agit de Noureddin Bongo Valentin, fils et proche conseiller du chef de l’État, Ian Ghislain Ngoulou, directeur de cabinet d’Ali Bongo, Mohamed Ali Saliou, son directeur de cabinet adjoint, Abdul Hosseini, un autre conseiller de la présidence, Jessye Ella Ekogha, conseiller spécial et porte-parole de la présidence ainsi que les numéros un et deux du tout-puissant Parti démocratique gabonais (PDG) du président déchu.
Ils sont arrêtés notamment pour «haute trahison contre les institutions de l’État, détournements massifs des deniers publics, malversations financières internationales en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active, trafic de stupéfiants», a-t-il précisé.
Ethan Okpa