CREDIT SUISSE: TIDJANE THIAM DEMISSIONNE

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Fragilisé depuis plusieurs mois par un scandale de filatures, il laisse sa place à Thomas Gottstein à la tête de l’établissement, dès la semaine prochaine.

La banque Credit Suisse a annoncé vendredi la démission de son directeur général Tidjane Thiam, qui sera remplacé par Thomas Gottstein à la tête du groupe éclaboussé depuis plusieurs mois par un scandale de filatures. 

Tidjane Thiam quittera ses fonctions le 14 février, après la présentation des résultats annuels de la banque, a indiqué le numéro deux du secteur bancaire helvétique dans un communiqué. 

Né en 1964, M. Gottstein dirige actuellement les activités de la banque pour le marché suisse. Titulaire d’un doctorat en finances et comptabilité de l’Université de Zurich, ce ressortissant suisse avait débuté sa carrière chez la banque concurrente UBS, avant de rejoindre Credit Suisse en 1999. 

Tidjane Thiam, 57 ans, a renoncé à ses fonctions à l’issue d’une réunion du conseil d’administration jeudi, qui s’est tenue alors que la banque est éclaboussée par une affaire à rebondissements qui avait débuté en septembre avec la filature d’un ancien cadre de haut rang. « Tidjane a apporté une énorme contribution à Credit Suisse depuis qu’il nous a rejoint en 2015 », a déclaré le président du conseil d’administration, Urs Rohner, cité dans le communiqué. 

Scandale d’espionnage 

Franco-ivoirien, cet ingénieur diplômé de l’Ecole polytechnique et de l’Ecole des mines avait alors repris les commandes de la banque après avoir repositionné avec succès l’assureur britannique Prudential.

Il avait rapidement mis en place un grand plan de repositionnement de la banque visant à renforcer la gestion de fortune et à recalibrer la banque d’investissement, en réduisant les pans d’activités les plus volatils.

Mais Credit Suisse a été secouée par le scandale autour de l’espionnage de son ancien directeur de la gestion internationale de fortune, Iqbal Khan, après son départ inattendu pour rejoindre la banque concurrente UBS.

Le dossier a connu un second rebondissement en décembre lorsque la banque a reconnu un second cas d’espionnage, concernant cette fois l’ancien directeur des ressources humaines, avant de rebondir à nouveau ce week-end dans la presse dominicale, le SonntagsZeitungg affirmant que la surveillance aurait également visé l’organisation écologiste Greenpeace. 

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