CRISE EN CENTRAFRIQUE: LE TCHAD NIE TOUTE RESPONSABILITÉ DANS LES ATTAQUES DE BANGUI.
Les autorités tchadiennes ont nié jeudi toute responsabilité dans les violences en cours en République centrafricaine (RCA), tel que relayé par les autorités de ce pays. «Les autorités centrafricaines ont diffusé à la télévision et sur leurs sites web officiels, des informations alléguant la présence des combattants tchadiens parmi les assaillants, laissant penser à l’implication de fait du Tchad dans les troubles sécuritaires en Centrafrique », a noté le ministre tchadien de la Communication, Chérif Mahamat Zène, dans un communiqué publié jeudi soir et consulté par notre rédaction.
D’après N’Djamena, ces allégations du gouvernement centrafricaines sont de « fausses accusations ». Le porte-parole du gouvernement tchadien a , en outre, précisé que depuis le retrait en 2014 du contingent tchadien de la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique sous Conduite Africaine (MISCA), «le Tchad n’a interféré d’aucune manière dans la crise centrafricaine, si ce n’est pour appuyer les initiatives de paix et de réconciliation aux côtés de la communauté internationale».
N’Djamena a reconnu néanmoins que « des ressortissants d’origine tchadienne ont été recrutés à Bangui pour combattre comme mercenaires au sein des milices » qui veulent renverser le régime de Touadéra. Le gouvernement tchadien a condamné « l’enrôlement des ressortissants tchadiens par les toutes les parties au conflit, pour les armer et les utiliser comme combattants » en Centrafrique, poursuit le communiqué.
Les autorités tchadiennes mettent, par ailleurs, les Tchadiens vivant en RCA « contre toutes activités illicites ou comportement répréhensible, susceptibles de mettre en danger leur vie et leurs biens, ainsi que les relations entre les deux pays».
Rappelant sa position de principe sur la crise centrafricaine qui est celle d’une sortie de crise pacifique, N’Djamena appelle dans le même texte, la communauté internationale à « rétablir le dialogue entre les parties prenantes en Centrafrique en vue d’une sortie de crise pacifique et durable ».
Lors de la crise sociopolitique en Centrafrique entre 2013 et 2014, de nombreux Tchadiens vivant en Centrafrique avaient été pris à partie par des Centrafricains qui accusaient le Tchad de soutenir des groupes rebelles opposés au régime de Bozizé et de Michel Djotodia.