DEPUIS BRUXELLES, LE PRÉSIDENT LAURENT GBAGBO REFUSE UNE INTERVIEW A RFI ET FRANCE 24.
L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, est visiblement très remonté contre les médias français pour, selon lui, un matraquage médiatique dont sa famille, ses proches et de lui-même, sont l’objet depuis depuis 2000.
Radio France internationale (RFI) et France 24 l’ont appris à leur dépendant le 28 mai 2020, comme le rapporte ce mercredi 17 juin 2020, le quotidien ivoirien « Le nouveau courrier », proche de Laurent Gbagbo. Le quotidien rapporte que l’ex-président a eu des propos très durs envers ces deux médias français qui, au lendemain de la décision de la chambre d’appel de la CPI, rendue le 27 mai 2020 décidant d’un allègement des restrictions à sa liberté conditionnelle, ont introduit auprès de lui une demande d’interview. « Avant d’accorder une quelconque interview à un média français, vos rédactions doivent commencer par rétablir mon intégrité morale et ma réputation, qui ont été entachées pendant plus de 20 ans de diabolisation contre les Institutions ivoiriennes que j’ai dirigées », a-t-il appelé dans un premier temps, avant d’ajouter ceci : « Diffusez pendant quelques jours, la décision de justice française qui a condamné le journal « Le Monde », qui a accusé mon épouse Simone Gbagbo d’avoir orchestré les escadrons de la mort pendant mon mandat. Rétablissez notre honneur que vous avez traîné dans la boue. Ensuite, je jugerai s’il est opportun de vous accorder une interview », a-t-il répondu aux deux médias.
Les tentatives des confrères ivoiriens pour avoir des réactions de cadres du FPI pro-Gbagbo à ce sujet, n’ont pas abouti.
Mais il faut rappeler que le quotidien français « Le Monde », avait été condamné le jeudi 4 mai 2006 par la chambre d’appel de Paris, qui a estimé que les auteurs des articles, pour évoquer une implication du couple présidentiel dans les exactions des escadrons de la mort, se sont juste contentés de « reprendre des informations publiées par eux-mêmes et par d’autres organes de presse et d’interpréter des rapports officieux ou officiels au-delà de leur strict contenu », stipule l’arrêt de la chambre. Le journal avait alors été condamné à payer un euro (655 F CFA) symbolique au couple présidentiel.
Ethan Agbo.