DESTINATION BÉNIN: AVRANKOU, PROMESSE D’UN BOOM DES INDUSTRIES TOURISTIQUES ET MINIÈRES POUR LE BÉNIN.

Bienvenue à Avrankou !
Bienvenue dans le village adoré de Finagnon, l’écolier dont les aventures ont bercé les premières années d’études de plusieurs générations de Béninois à travers des récits qui ravivent les souvenirs de Tante Gnonmi, Dansi, Sessi, Sossa, du chien Ekanyé et de bien d’autres personnages. 

Terre natale de l’immense et talentueux artiste « Adjahoui » qui y a vécu et en fit la gloire à travers sa musique, Avrankou est la commune à la découverte de laquelle Patrice Guillaume Athanase TALON, le Président béninois qui est en train de réaliser son rêve d’être porté en triomphe par ses concitoyens à la fin de son mandat, nous amène en cette seizième journée de sa tournée de reddition de compte.  
L’histoire des origines de cette commune fait état de ce que, quelques siècles plus tôt, un Yoruba natif de Sakété et portant le nom de « Avlan » serait venu s’établir dans une forêt située à proximité d’un cours d’eau dans la région qui porte actuellement le nom Avrankou. De l’autre côté de ce cours d’eau et plus précisément dans la localité de Ahôloukô, vivaient Atae et Houénou, deux frères originaires de Tori-Ague. À la faveur d’une partie de chasse du côté de la rivière où vivait Avlan, Atae le plus âgé des deux frères, aperçut une colonne de fumée et s’en approcha. C’est ainsi qu’il fit la connaissance de Avlan et tous deux se lièrent d’amitié. Entre deux parties de chasse, Atae allait donc se reposer auprès de Avlan et les fruits de cette amitié s’étendirent très rapidement à Houénou, le jeune frère de Atae qui devint roi par la suite. 
Mais un jour, des suites d’un différend qui naquit entre Houénou et Avlan, Houénou tua Avlan, l’enterra et planta un bananier sur sa tombe pour la repérer aisément plus tard. Ainsi débuta l’occupation par le peuple Tori, des terres jadis habitées par Avlan. Plus tard, les parents de Avlan vinrent pour s’enquérir des nouvelles de leur fils. S’adressant alors en Yoruba au roi Houénou qu’ils retrouvèrent comme maître des lieux, ils lui posèrent la question suivante:  « Ni bo ni Avlan wa ?  », ce qui signifie “Où se trouve Avlan ? ». A cette question, Houénou leur répondit alors:  « Avlan ti kou», pour leur dire que  « Avlan etait déjà décédé ». C’est ainsi que se répandit alors l’information de la mort de Avlan, chacun disant  « Avlan kou ! Avlan kou! » qui signifie “Avlan est mort ! Avlan est mort !”

De l’émoi que suscita l’annonce de décès et de la notoriété que ce lieu en tira, découla le nom  « Avlan kou » qui devint  « Avrankou » par le biais de la francisation. 
Située dans le Département de l’Ouémé au Sud-Est du Bénin, la commune d’Avrankou couvre une superficie de 78 km². Elle est limitée au Nord par la Commune de Sakété, au Sud par les Communes d’Adjarra et de Porto Novo, à l’Est par la Commune d’ Ifangni et la République Fédérale du Nigéria, et à l’Ouest par la Commune d’Akpro Missérété. Elle compte 52 villages et quartiers de villes regroupés en 07 arrondissements que sont: Atchoukpa, Avrankou, Djomon, Gbozounmè, Kouti, Ouanho et Sado.De nos jours, il existe une mosaïque d’ethnies qui cohabite dans la commune d’Avrankou. 

Les Tori y sont majoritaires et suivis des Yoruba, des Adja, des Mina et des Toffin. Les autres ethnies qui y vivent aussi sont les Bariba, les dendi, les Yom-Lokpa, les Otamari, et les Peulh. Ces différents groupes socio-culturels se partagent plusieurs religions telles que les religions endogènes, le christianisme et l’islam.
Au nombre de la diversité d’activités à laquelle s’adonnent les habitants d’Avrankou, on peut citer l’élevage, la pêche, la pisciculture, l’artisanat, le commerce et par dessus tout, l’agriculture avec une production végétale qui occupe 60% de la population. Le palmier à huile est le produit vedette de cette agriculture et elle constitue une filière dans laquelle la commune d’Avrankou a très tôt connu des jours glorieux notamment avec l’installation d’une huilerie déjà dès 1947. Mais à côté de tout cela, Avrankou est un pôle économique nanti d’un immense potentiel en raison de sa proximité avec le Nigéria et avec Porto-Novo la capitale politique du Bénin. On y a une formation marécageuse de 16 km²  qui est le socle d’activités diverses telles que la cueillette, la chasse, l’élevage, la pêche et la pisciculture. Avrankou est riche aussi d’une mosaïque de cultures et de jachères, de palmeraies et d’îlots forestiers sacrés ou non dans tous les villages, de carrières de terre rouge qui constitue un matériel recherché pour la construction des routes, d’un gisement de pétrole dans l’arrondissement de Sado et qui estimé à 165 millions de barils dont 33 millions sont récupérables, d’une carrière de kaolin et de grès ferrallitiques à Atchoukpa et de tourbe en quantité importante le long de la zone marécageuse.

Le tourisme est un sous secteur désormais en plein essor dans la commune d’Avrankou avec l’existence de potentialités touristiques telles que la marre Sacrée « Zèkpon », les parcours de la rivière noire, la grande source de purification ASSISSA, le site de la bataille d’Atchoukpa en 1890, la base guerrière du Roi Béhanzin, l’espace voué à la damnation éternelle, le village artisanal Datin (Ouanho), le lieu de fabrication des tam-tams, les meubles traditionnels en raphia ou en rotin qui sont fabriqués sur les sites de Gouhouè (Ouanho) et Agokô, les divinités, forêts et arbres sacrés de Sado, Djomon, Avrankou et Kouti, différents artisans, notamment les forgerons de Houeze, des couvents de Shango, d’ Ogou, des Egun-gun, d’ Oro et zangbéto dont les cultes sont répandus tant dans d’autres pays africains qu’en Amérique Latine (Brésil).

Présente dans le concert des personnalités telles que Mme Claudine GBENAGNON épouse TALON ( épouse du Président de la République) mais aussi des célébrités béninoises tels que  Joseph ADIGNON KEKE, de Maître Hélène AHOLOU-KEKE, de l’honorable Augustin AHOUANVOEBLA ou encore celui de la jeune écrivaine Carmen TOUDONOU, la commune dirigée depuis le début de la quatrième mandature de l’ère de la décentralisation par Gabriel GANHOUTODE, est aussi au cœur des réalisations du PAG comme l’une des 22 communes bénéficiaires des stades omnisports désormais près qu’à terme et aussi comme l’une des villes en plein changement de standing grâce à des travaux de pavage et d’assainissement des rues.