DISSOLUTION DU PARLEMENT SÉNÉGALAIS : BASSIROU DIOMAYE FAYE ENTRE LE MARTEAU ET L’ENCLUME

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Le parlement sénégalais actuel tel qu’elle se présente n’est pas du tout favorable à l’actuel régime. La coalition Benno Bokk Yakaar, la nouvelle opposition, y détient 82 députés ; donc si elle décide de compliquer la tâche au nouveau gouvernement, même sans l’appui de Taxawu qui n’est plus membre de Yewwi et des députés de Wallu, les nouveaux gouvernants pourraient avoir des problèmes pour faire passer leurs projets de lois. Sans oublier la Déclaration de politique générale du Premier ministre, Ousmane Sonko qui peut être compliquée avec notamment une éventuelle motion de censure. « Les Échos » dans sa parution de ce mardi évoque les possibilités qui s’offrent à Bassirou Diomaye Faye et son équipe: premièrement, travailler à faire collaborer les députés de Benno, ce qui peut ne pas être évident ou encore dissoudre l’Assemblée nationale avec notamment une mesure qui ne serait pas sans conséquence sur la marche du pays.

Au regard de la dissolution de l’Assemblée nationale évoquée dans l’article 87 de la constitution, « la dissolution ne peut intervenir durant les deux premières années de législature ». Le décret de dissolution fixe la date du scrutin pour l’élection des députés qui a lieu 60 jours au moins et 90 Jours au plus après la date de publication dudit décret. Comme l’a indiqué « Les Échos », l’Assemblée nationale dissoute « ne peut se réunir, mais le mandat des députés n’expire qu’à la date de proclamation de l’élection des membres de la nouvelle Assemblée». Ainsi, il faudra patienter jusqu’au mois de septembre prochain pour pouvoir dissoudre le parlement. Et avec le délai de 60 jours minimum ou 90 au plus, qu’il faut observer pour l’organisation de nouvelles élections législatives, le peuple ira aux urnes vers le mois décembre au plus tard. Par ailleurs, le facteur de la durée n’est pas à occulter car, entre la proclamation des résultats et l’installation des nouveaux députés, nous serons déjà en début de l’année 2025.

Aussi, le nouveau gouvernement peut se retrouver, dans ce cas, sur une situation liée au blocage du vote du budget qui doit, normalement, se faire vers la fin de l’année (entre novembre et décembre) pour dégager le budget et travailler en sérénité dès le début de l’année. Sinon, les conséquences sur le paiement des salaires suite à une dissolution peuvent aussi être dramatique rapporte Dakar Actu

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