DOS AU MUR, LES CHEFS D’ETAT-MAJOR DE LA CEDEAO EVOQUENT «UNE MISSION DE SOUTIEN A LA STABILISATION» AU NIGER ET L’INTERVENTION MILITAIRE DEVIENT DE PLUS EN PLUS ILLUSOIRE.
C’est la deuxième fois que les chefs d’état-major se réunissent pour parler d’une éventuelle intervention au Niger. Cette fois, c’est dix jours après que la conférence des chefs d’État de la Cédéao a donné son feu vert pour une opération militaire en vue de restaurer l’ordre constitutionnel. L’opération militaire, à écouter le chef d’état-major du Ghana, est désormais décidée. Il affirme par exemple que les États membres vont mettre en place « une mission de soutien à la stabilisation ». « Nous allons accomplir notre tâche dans un chronogramme raisonnable », a-t-il ajouté, rapporte François Hume-Ferkatadji.
Concernant une possible confrontation avec le Mali et le Burkina, Abdel Fatau Musah répond que ces pays ne contrôlent pas leur frontières avec le Niger, où opèrent l’État islamique et le Jnim. « Si j’étais eux, je me concentrerai sur les défis sécuritaires à l’intérieur » de leur propre territoire, a-t-il prévenu.
Les intervenants ont rappelé le passé politico-militaire de la force en attente, qui selon eux s’est toujours soldé par des succès, et a toujours obtenu le soutien de la communauté internationale. Le chef d’état-major du Nigeria le concède : « notre chemin n’est pas un chemin facile ». « Personne ne veut entrer en guerre » dit aussi le ministre de la Défense ghanéen qui ajoute : « mais vous êtes aujourd’hui face à l’Histoire », si cette junte reste au pouvoir, « plus personne en Afrique de l’Ouest n’est en sécurité ».
Il demande à plusieurs reprises des moyens aux États membres, moyens financiers, moyens humains. Et il conclut : « vous devez permettre à nos peuples de pouvoir continuer à choisir leur leader. »
Ethan Okpa.