EGYPTE : UN TRIBUNAL DÉCIDE DE SAISIR LES AVOIRS DE 285 PERSONNES POUR LEUR APPARTENANCE À L’ORGANISATION DES « FRÈRES MUSULMANS».
Un tribunal égyptien a décidé, mardi, de saisir les avoirs de 285 personnes, pour leur appartenance à l’organisation des « Frères musulmans ». Le gouvernement égyptien a formé une commission pour faire l’inventaire et gérer les biens des « Frères musulmans », étant donné que le groupe est considéré comme une « organisation terroriste » depuis décembre 2013, suite au renversement du défunt président égyptien, Mohamed Morsi.
Le journal égyptien privé, « Al-Chourouk », a rapporté de sources judiciaires, que le tribunal du Caire pour les affaires urgentes, a décidé de saisir les avoirs de 285 membres du groupe des « Frères musulmans », et de trois de ses sociétés, en réponse à une demande de la commission de gestion des biens des « Frères musulmans ».
Il a précisé que la décision comprend l’interdiction de gérer l’argent, les biens, les actions et les obligations à la bourse égyptienne, ainsi que tous les comptes bancaires, les comptes de dépôts et coffres enregistrés aux noms de ces membres.
La liste comprend 285 personnes, parmi lesquelles des figures médiatiques de l’opposition à l’étranger, dont Moataz Matar, Abdallah al-Sharif, Hisham Abdel-Hamid et Mohamed Nasser, précise la même source.
Trois sociétés sont également concernées par la décision du tribunal, notamment la société « My Way Egypt pour les produits cosmétiques », « Obtime pour le transport et la gestion des centres sportifs » et « Novo care pour le commerce et les agences ».
En mars dernier, le président égyptien Abdelfattah al-Sissi, a approuvé des amendements à la loi sur les entités terroristes, lesquels, prévoient la saisie et le gel élargis des avoirs, des fonds et des biens des personnes, qui figurent sur les listes des terroristes et du terrorisme.
Au cours des dernières années, l’ancien président égyptien Mohamed Morsi, le Guide suprême des Frères musulmans Mohammed Badie, et des dirigeants au sein des Frères musulmans ont été inscrits sur les listes du terrorisme, et plusieurs décisions ont été émises pour saisir les fonds des membres et des dirigeants de la confrérie, sans fournir des données complètes sur le montant des actifs et des fonds saisis.
La confrérie, a nié par l’intermédiaire de ses dirigeants, les accusations au sujet de ses liens avec le terrorisme, tout en soulignant qu’elle ne reconnaissait pas la Commission de gestion des biens, formée par les autorités. Elle estime que ladite Commission, n’est pas compétente, et n’a pu prouver l’implication d’aucun membre des Frères musulmans dans des affaires de corruption ou d’argent spolié.
Mahfooz Abdallah.