EST DE LA RDC : TROIS CIVILS ET CINQ SOLDATS TUÉS DANS DES COMBATS À DJUGU – 17 MILICIENS NEUTRALISÉS.
Au moins dix- sept (17) miliciens, trois (3) civils et cinq (5) soldats ont tués dans des affrontements, samedi, entre soldats et miliciens à Djugu, territoire de l’Ituri dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) où l’armée a été délogée, dimanche, d’une ville, selon un groupe de recherche et la société civile.
Dans la ville de Fataki, au cœur du territoire de Djugu, l’armée « a été chassée » après des affrontements qui ont fait « 17 morts dans les rangs des miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo ( groupe armé), 4 capturés et deux tués parmi les soldats », a indiqué le baromètre sécuritaire du Kivu, un projet de recherche de l’ONG américaine Himan Rights watch (HRW) et le groupe d’étude sur le Congo (GEC) de l’Université de New-York.
Dans le même territoire, ces miliciens ont tendu une embuscade aux soldats, au niveau du village de Gu, d’après la même source faisant état de trois civils et trois soldats tués dont 1 officier supérieur. Ces affrontements ont été confirmés à l’Agence Anadolu par le porte-parole de l’armée congolaise en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo.
Le porte-parole a dressé un bilan de « 21 miliciens neutralisés » lors des combats, 5 armes ont été récupérées par les forces loyalistes et de nombreux blessés enregistrés dans leurs rangs. Il a assuré que l’armée « a la suprématie sur l’ennemi » dans cette région.
Le président de la société civile de ce territoire, Jules Tsuba, joint par Anadolu, a confirmé les bilans du baromètre sécuritaire du Kivu, évoquant une situation « humiliante » alors que la province est sous état de siège depuis début Mai. Les affrontements de samedi ont vidé Fataki de ces habitants, selon le même responsable.
La fréquence des attaques a augmenté en Ituri avec des bilans lourds. En Ituri, province riche en or et en pétrole, l’armée fait face à deux grands groupes sanglants.
En plus de la CODECO accusée d’une vague de massacres visant essentiellement des membres des communautés Hema et Alur, les forces gouvernementales et les Casques bleus de l’ONU font face aux forces démocratiques alliés (ADF), groupe armé d’origine ougandaise et auteur d’innombrables massacres dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu voisin.
Fin mai, l’ADF a mené un massacre de plus de 55 personnes dans deux localités du territoire d’Irumu. L’état de siège décrété par Tshisekedi a consacré le remplacement des autorités civiles par des militaires et des policiers.