LA JUSTICE INTERPELLE 03 POLICIERS ET UN MILITAIRE POUR ESCROQUERIE AUPRES D’UN CYBERCRIMINEL

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La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a étudiée  au cours d’une nouvelle audience jeudi 30 novembre 2023, le dossier de l’ex commissaire adjoint d’Abomey-Calavi, de deux agents de police dudit commissariat, et d’un agent du service de renseignement militaire. Ces hommes en uniforme sont mis en cause dans un dossier d’abus de fonction et d’extorsion de fonds relatif à l’interpellation d’un cybercriminel.
Selon nos informations, le militaire, l’ex commissaire adjoint d’Abomey-Calavi et deux agents de police ont procédé à l’interpellation d’un présumé cybercriminel en février et mars 2023. L’opération ayant abouti à l’interpellation du gayman, ne s’est pas déroulée dans les conditions régulières prévues par la loi. Lespoliciers  après avoir mis la main sur  le mis en cause, ne l’ont pas conduit au commissariat. Selon les déclarations, ils lui ont pris une somme estimée à 17 millions de francs CFA, et l’ont relâché.
Le gayman désormais en fuite a dénoncé les faits, et les 04 hommes en uniforme ont été interpellés et placés sous mandat de dépôt le 10 mars 2023. À l’audience du jeudi 30 novembre 2023, l’ex commissaire adjoint affirme que c’est le militaire qui est venu au commissariat informer de la présence du présumé gayman. Ce dernier s’apprêterait à voyager en direction de Lomé avec une importante somme d’argent. Dans le dossier, le militaire s’est rendu au domicile du cybercriminel, l’interpelle puis le relâche dans une zone située entre le Ceg Zoca et le commissariat de police. À la question du juge de savoir pourquoi il ne l’a pas conduit au commissariat, il affirme n’avoir pas d’éléments matériels pouvant permettre de l’interpeller.
Le militaire poursuivi dans le dossier explique à la Cour qu’il a informée la police comme tout citoyen lambda. Et ce, après avoir reçu des informations sur des activités de cybercriminalité du mis en cause. Dans la suite de ses déclarations, il apprend que le gayman aurait prêté son téléphone pour informer sa femme de ce que la police l’a arrêté. Mais plus tard, le présumé cybercriminel l’a appelé pour l’informer que le policier lui aurait pris des millions de francs CFA. Dans ses déclarations, il informe avoir donné un rendez-vous au cybercriminel dans le but de l’interpeller. Fait qui ne relève pas de ses compétences.

Plusieurs incohérences ont été relevées dans ces déclarations. Le juge après cette audience, a renvoyé le dossier au 21 décembre prochain.

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