LA SEMAINE DU NUMÉRIQUE 2024 : LES MÉDIAS BÉNINOIS FACE AUX DÉFIS DU NUMÉRIQUE
La Semaine du Numérique 2024 (SENUM), lancée ce Mardi 05 novembre à Cotonou, a réuni des acteurs clés du secteur numérique et des médias pour débattre des enjeux liés à la transformation numérique des médias. Placée sous le thème «NUMÉRIQUE ET MÉDIAS : NOUVEAUX CANAUX, NOUVEAUX DÉFIS», cette édition, qui se tient au Palais des Congrès de Cotonou jusqu’au 8 Novembre, est une plateforme d’échanges et d’innovation pour repenser l’avenir des médias à l’ère du numérique.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par la présence de plusieurs personnalités politiques et des experts du secteur. Madame Aurelie I. Adam Soule Zoumarou, Ministre du Numérique et de la Digitalisation, a souligné l’importance de cette rencontre pour aborder les défis actuels et futurs des médias au Bénin et dans le monde. Elle a rappelé que le secteur des médias traverse une période de profonds bouleversements, notamment avec l’émergence des plateformes numériques, des réseaux sociaux et des podcasts, qui dominent désormais la consommation de l’information à l’échelle mondiale.
Lors de son intervention, Lionel GBEGONOUDE, conseiller à la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), a mis en lumière les défis de la régulation dans un environnement numérique en constante évolution. Il a expliqué que les pratiques traditionnelles de consommation des contenus audiovisuels ont été bouleversées par l’essor des technologies de l’information et de la communication, qui ont permis une diversification des canaux de diffusion. Selon lui, ces évolutions nécessitent une révision des cadres réglementaires afin de préserver l’intégrité des contenus diffusés et de protéger les citoyens contre les dangers de la désinformation, de la violence verbale, et de l’atteinte à la dignité humaine.
Dans son discours, la Ministre a souligné les défis et les opportunités qu’offrent les technologies numériques pour les médias béninois. Elle a évoqué les risques accrus de propagation de fausses informations, mais aussi les avantages de la transformation numérique, qui permet aux médias de se réinventer et de mieux répondre aux attentes des nouvelles générations de consommateurs. Madame Aurelie Adam Soule Zoumarou a également évoqué les efforts en matière d’infrastructures numériques, citant le déploiement de la 5G et l’adoption d’un nouveau plan national de numérotation pour améliorer la connectivité et faciliter l’accès à une information fiable et pertinente.
La Semaine du Numérique 2024 se distingue par ses panels et masterclasses, qui abordent des questions cruciales pour l’avenir des médias. Parmi les thèmes discutés figurent le fact-checking, qui est devenu un enjeu majeur face à la désinformation, ainsi que l’impact de l’intelligence artificielle sur la production et la gestion des contenus médiatiques. Le rôle des institutions de régulation, comme la HAAC et l’ARCEP, est également mis en avant pour garantir un environnement numérique propice à la liberté de la presse tout en protégeant les citoyens des dérives liées à la prolifération des contenus numériques.
Avec l’édition 2024 de la Semaine du Numérique, le Bénin fait un pas important vers une régulation plus adaptée et une modernisation du secteur des médias. L’alliance entre innovation technologique, régulation, et nouvelles pratiques médiatiques est essentielle pour assurer une information de qualité et accessible à tous, dans un environnement numérique en constante mutation.
Anaïs ZOUNTAHEKPON
