L’ADRESSE DE LA FÉNACEPIB AUX CENTRALES ET CONFÉDÉRATIONS SYNDICALES DU BENIN AU SUJET DE LA SITUATION DES AME

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ADRESSE DE LA FÉNACEPIB A TOUTES LES CENTRALES ET CONFÉDÉRATIONS SYNDICALES DU BENIN AU SUJET DE LA SITUATION DES AME

Monsieur le Secrétaire Général,
La Fédération Nationale des Collectifs des Enseignants Pré-Insérés du
Bénin (FéNaCEPIB) remercie votre centrale syndicale pour les actions déjà entreprises,
relatives à la situation des Aspirants au Métier d’Enseignant.
La FéNaCEPIB suit avec la plus grande attention possible, tout comme vous –
assurément -, l’actualité concernant le reversement de cette catégorie d’enseignants en
Agents Contractuels de Droit Public de l’État. Elle retient globalement, suite à
l’annonce du modique et vertigineux, voire suicidaire chiffre de trois mille (3.000)
AME à reverser pour le compte du MEMP et du MESTFP, que l’avenir des jeunes
amassés depuis cinq ans dans cet engrenage s’en va être sacrifié. Sur les 30mille
AME à reverser, annoncés au départ et remplissant les conditions de trois (03) ans
d’ancienneté, seulement trois mille (3.000) s’apprêtent à être reversés. Par quel
miracle ou alchimie le Gouvernement parviendra-t-il à le faire, pour ne pas verser
dans le clientélisme, la politique de « qui connais-tu ? » ?
Monsieur le Secrétaire Général, nous ne vous apprenons pas que chaque
semaine presque, nous enregistrons dans nos rangs des décès du fait de nos
conditions pénibles de vie et de travail, en l’occurrence le surcharge de la masse
horaire. Nombreux sont les AME qui sont actuellement souffrants, incapables de se
soigner. Nous décrions notre situation tous les jours, nous crions, pleurons,
gesticulons et, comme des orphelins sans tuteurs, personne ne veut nous écouter, du
moins, les décideurs semblent avoir complètement bouché leurs oreilles face à nos
persistantes jérémiades. Nous avons mal, très mal. La République, notre propre
République nous a tourné le dos.
Monsieur le Secrétaire Général, notre adresse d’aujourd’hui, après moult
réflexions et discussions avec les aspirants de tous les ordres du Bénin, a un seul but,
celui de vous demander de tout faire pour une unité d’action avec les autres centrales
syndicales, sans exception aucune, représentatives ou non, afin de dire non à cet
énième complot que les dirigeants actuels s’apprêtent à mettre en exécution contre les
enfants du pays que nous sommes. Nous avons vu avec ce qui s’est passé à
l’Assemblée nationale, que tous les élus du peuple qui ont approuvé cette décision de
ne reverser que 3.000 AME sur 30 mille ne se préoccupent guère du bien-être du
peuple ! Les arguments avancés pour soutenir ce complot sont ubuesques et ne sont
donc pas convaincants. Nous en avons pris acte !
Monsieur le Secrétaire Général, tous les AME du Bénin dont nous sommes le
porte-voix, vous demandent de vous UNIR AVEC TOUS LES AUTRES SYNDICATS SUR
LA SITUATION DES ASPIRANTS POUR UNE SYNERGIE D’ACTION HISTORIQUE SANS
DÉLAI. USEZ DE TOUS LES MOYENS LÉGAUX DONT VOUS DISPOSEZ. A partir de
cet instant, ils n’attendent que cette action venant de vous pour éviter la cascade de
suicides qui se profile à l’horizon dans leur rang, pour empêcher la mort de l’école
béninoise déjà agonisante. Ainsi, vous aurez pleinement rendu service aux travailleurs
que vous défendez et ceci, de façon éminemment historique. Rien d’autre ne vaut cette
action. Et même si le Gouvernement actuel décidait de ne pas être au côté du peuple,
l’histoire aura retenu que pendant dix (10) ans de règne, ils n’ont pas recruté dans
l’enseignement. Et vous, vous rentrerez dans l’histoire positivement.
Espérant que le vœu des Aspirants retiendra votre attention, nous vous prions,
Monsieur le Secrétaire Général, l’expression de nos considérations distinguées.

Pour la FéNaCEPIB,
Les porte-parole,

Ferdinand Sourou MISSENHOUN.-
Pierrot Sourou Léon AKODJENOU

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