L’AMBASSADE ORGANISE LA PREMIERE CONFERENCE DU TOGO SUR LES DONNEES OUVERTES

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Environ 250 invités ont assisté à la conférence, qui a rassemblé des orateurs de 5 pays, dont Cori Zarek, ancienne responsable adjointe du bureau de la technologie à la Maison-Blanche

La première conférence de haut niveau sur les données ouvertes au Togo a eu lieu le 30 novembre à Lomé. Il était organisé par l’ambassade des États-Unis, le Programme des Nations Unies pour le développement, l’Union européenne et le collectif de technologie Minodoo, en collaboration avec le ministère de l’Économie numérique. L’objectif était de sensibiliser davantage au potentiel des données ouvertes pour accélérer le développement, stimuler la croissance économique et améliorer la transparence et la bonne gouvernance. Environ 250 invités ont assisté à la conférence, qui a rassemblé des orateurs de 5 pays, dont Cori Zarek, ancienne responsable adjointe du bureau de la technologie à la Maison-Blanche.

Le Togo dispose depuis 2016 d’une loi garantissant le libre accès à l’information et à la documentation publique. Le texte permet d’accéder à des informations et à des documents publics grâce à une consultation en ligne. Il définit les conditions de réutilisation des informations et de la documentation publique. Malgré la loi, toutefois, les données publiques ouvertes restent des ressources sous-utilisées. Les données ouvertes font référence aux données – généralement collectées par le gouvernement – auxquelles tout le monde peut accéder et que tout le monde peut utiliser et partager. Les gouvernements, les entreprises et les particuliers peuvent utiliser les données ouvertes pour créer des avantages sociaux, économiques et environnementaux.

Pour David Gilmour, ambassadeur américain à Lomé, les données ouvertes représentent un potentiel considérable pour la croissance. Les données ouvertes sont certes un nouveau vecteur de création de richesse, mais comment le Togo peut-il en profiter? David Gilmour a cité un rapport publié en 2014 par McKinsey Consultants qui exhortait les gouvernements à jouer le rôle de fournisseur et de catalyseur. En tant que fournisseur, le gouvernement doit publier régulièrement les données et en améliorer constamment la qualité et l’accès. En tant que catalyseur, le gouvernement doit s’efforcer de créer un écosystème d’utilisateurs de données, de codeurs et de développeurs d’applications, ainsi que de créer de nouvelles entreprises axées sur les données.

Le Togo dispose depuis 2016 d’une loi garantissant le libre accès à l’information et à la documentation publique

Gilmour a félicité le gouvernement du Togo pour les progrès accomplis, notamment la création du portail national de données ouvertes. Mais pour le diplomate, le Togo doit aller plus loin. Il a proposé plusieurs recommandations telles que:

– Les autorités doivent investir dans les compétences en données ouvertes dans l’ensemble du gouvernement, y compris aux niveaux régional et municipal. Cela implique d’investir dans la formation et les ressources pour les points focaux gouvernementaux responsables de la collecte des données, ainsi que dans la collaboration permanente entre les ministères pour assurer la mise à jour et le partage des données.

– Il est également nécessaire de soutenir et d’incuber activement l’innovation en utilisant des données ouvertes. Il est possible d’introduire des incitations pour les innovateurs et les entrepreneurs dans des secteurs spécifiques

– Il est également important que les gouvernements accordent la priorité à la publication des données de base essentielles (cartes, bases de données d’adresses, données démographiques du recensement, données sur les transports routiers et autres, etc.).

– Enfin, David Gilmour a invité le Togo à rejoindre le Partenariat pour un gouvernement ouvert (OGP), un réseau multilatéral créé en 2011 et composé de 70 pays.

 

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