LE SYSTÈME ÉDUCATIF DOIT CHANGER EN AFRIQUE POUR ALLER VERS LA PRODUCTIVITÉ ÉCONOMIQUE :UNE TRIBUNE DE KOFI FANGNON

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le système éducatif africain tel quel nous a été imposé par le colon est inadapté aux réalités africaines et particulièrement au Bénin. Pendant des siècles le colon a pris le temps de tuer l’intelligence africain, ce qui rend incapable le noir d’être au même niveau d’évolution que le Blanc. Pour éviter de commettre les mêmes erreurs , Kofi Fangnon a dans une tribune évoqué une réflexion dans une optique de changement de mentalité et de conscience. Lire ci-dessus sa tribune

En réalité, le système éducatif conçu par le colonisateur, surtout dans les pays francophones ne permet pas aux apprenants d’être autonomes, ou du moins d’être indépendants vis-à-vis du colonisateur. Voilà pourquoi un ingénieur mécanicien formé dans les pays francophones est incapable de fabriquer des tracteurs agricoles, voilà pourquoi, un docteur en pharmacie formé dans les pays francophones est incapable de fabriquer un simple paracétamol, voilà également pourquoi, nos économistes bombardés des gros titres sur le continent ne savent rien sur le soubassement du développement économique de nos pays en Afrique. Bref, la liste est longue, car nous avons des diplômés qui seraient incapables de proposer de véritables solutions pour sortir notre continent de la misère et de la pauvreté.

 

J’ai eu la chance inouïe de sortir du lot, grâce à ma formation d’ingénieur mécanicien en Inde.

En inde et en Chine, un ingénieur mécanicien doit pouvoir concevoir des machines agricoles, des vélos, des engins à deux roues, des motos tricycles, toute sorte de machine susceptible de maintenir ou d’accroître le développement économique de son pays.

En inde et en Chine, un docteur en pharmacie doit pouvoir fabriquer des médicaments, voilà pourquoi aujourd’hui c’est l’Inde qui fournit l’essentiel des médicaments au monde entier. Idem, pour les économistes Indiens et Chinois, ils sont formés pour proposer des solutions idoines pour le développement économique de leurs pays respectifs. Pendant que nos économistes africains récitent à longueurs de journées des doctrines de la banque Mondiale et du FMI qui ne sont autres que des calculs d’indices statistiques. Je me pose parfois la question de savoir comment peut-on calculer le PIB (Produit Intérieur Brut) d’un pays qui ne produit rien sur son territoire ? Comment peut-on calculer le PIB (Produit Intérieur Brut) d’un pays qui importe de la nourriture, des biens et services de l’Occident et de l’Asie ? Au-delà, c’est quoi, l’économie, si nous ne produisons rien chez nous ?

 

Pour moi, l’économie = Production, tant que nous ne produisons pas suffisamment ce que nous mangeons, ni ce dont nous nous vêtons, notre économie est zéro bref inexistante. Voilà pourquoi nos économistes calculent toujours les indices de croissance de nos pays, mais qui ne se traduisent jamais dans l’assiette de la ménagère. Vous allez entendre chaque année que tel ou tel pays a une croissance de 5% ou de 6%, mais paradoxalement le taux de pauvreté de ce même pays ne recule jamais, pire encore, la pauvreté augmente exponentiellement. Alors, à quoi servent nos économistes bombardés de gros diplômes ?

 

Chers compatriotes, peuples d’Afrique,

 

Tant que nous ne produirons pas ici sur le continent ce que nous mangeons, ce dont nous nous vêtons, nous demeurerons toujours des sujets pauvres. Nous devons aller vers la mécanisation de l’agriculture et cela nécessite la formation des mécano-agricoles. Nous devons fabriquer ici sur le continent, des tracteurs agricoles, des machines de forages et tous les engins qui rentrent dans la production agricole. Nous devons former des capitaines d’industrie dans chaque pays de l’Afrique à fin d’amorcer l’industrialisation de l’Afrique. C’est pourquoi je propose la création des centres d’excellence en mécanique pour former 10.000 Ingénieurs mécaniciens / Polytechniciens dans chaque pays de l’Afrique  question d’amorcer l’industrialisation de l’Afrique. Seule l’industrialisation de l’Afrique peut créer des emplois massifs à la jeunesse Africaine.

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