LÉGISLATIVES 2023: PAUL HOUNKPÈ CONFORTE LA POSITION DES FCBE POUR REMPORTER LE MAXIMUM DE SIÈGES POUR L’OPPOSITION.

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Le parti Forces cauris pour un Bénin émergent affute des armes pour les Législatives de 2023. Dans un discours particulièrement incisif lors de la 2ème session ordinaire du Bureau Exécutif du parti tenu ce samedi 3 septembre 2022 à Lokossa, le chef de file de l’opposition s’est montré rassembleur et donne le ton d’une mobilisation générale afin de remporter le maximum de sièges pour l’opposition.

DISCOURS DU SECRÉTAIRE EXÉCUTIF NATIONAL PAUL HOUNKPÈ

Monsieur Alassane SOUMANOU, Président d’honneur du parti FCBE,

Messieurs les Adjoints au Secrétaire Exécutif National,

Mesdames et Messieurs les membres du Bureau Politique,

Mesdames et Messieurs les membres du Bureau Exécutif National,

Distingués invités,
Mesdames / Messieurs,

À la suite du coordonnateur de la 18ème circonscription électorale, c’est notre tour de vous adresser
nos salutations et de vous dire notre gratitude et notre reconnaissance pour le travail que nous
faisons tous ensemble malgré les assauts répétés pour déstabiliser notre parti. En dépit de tout, le
parti FCBE jouit d’une parfaite santé. De notre position de Secrétaire Exécutif National, nous vous
assurons que la FCBE sortira gagnante des législatives du 08 janvier 2023.

En effet, la situation que vit le peuple et le folklore désolant qui s’observe par la
gouvernance actuelle chez nous prouvent à suffisance le désarroi, la déconfiture et, pour emprunter à
l’autre, la déconstruction avancée de notre pays.

-Cette déconstruction se vit sur le plan social avec nos écoles confiées à un personnel démotivé,
délaissé, affamé et désespéré.

-Cette déconstruction se vit dans le secteur de la santé avec un système de santé précaire, à accès
difficile, des médicaments à prix hors norme et le plateau technique dégradé.

-Cette déconstruction se vit dans notre économie avec la cherté de la vie où le béninois ne mange
plus à sa faim dans un contexte de mesures pompeusement annoncées ou prises qui jusque-là sont
inefficaces.

Cette déconstruction se vit dans l’administration où les travailleurs sont sous la hantise permanente
d’être remerciés ou emprisonnés à tout moment avec des charges auxquelles il leur devient quasi-
impossible de faire face.

-Cette déconstruction se remarque de façon encore plus alarmante dans les domaines de la politique,
de la justice et du fonctionnement des institutions de la République désormais aux ordres.

Le peuple béninois n’a jamais connu ni vécu ces difficultés auparavant. C’est pour cela qu’il est prêt à
sanctionner ces dirigeants qui le font souffrir.

En tenant compte de cette sanction qui s’annonce inexorablement, aucune manœuvre ne peut
détourner les résultats du vote sanction de janvier 2023. Ces résultats sont déjà prévisibles. Ils ne
sont pas et ne pourront jamais être en faveur du camp d’en face. D’ailleurs, nos amis en sont bien
conscients. C’est la raison pour laquelle ils trouvent des astuces pour embrouiller l’opinion. Leur
trouvaille consiste à démontrer que l’opposition est en lambeaux et désorganisée. De leur part, c’est
une fuite en avant. Leur objectif en faisant cela est certainement pour justifier la forfaiture qu’ils
préparent. En vérité, ils ne croient plus en leurs propres réformes et ils désespèrent à appliquer leurs
propres lois. Mais ils se trompent. Car, ils oublient que le peuple béninois est un peuple déterminé et
très jaloux des acquis de la Conférence nationale des Forces vives de février 90.

Le peuple béninois créera bientôt la surprise ; nous en sommes convaincu. Ce sera même un miracle,
le plus grand miracle de la décennie 2016-2026. Nous restons confiant que le peuple ne manquera
pas de faire ce miracle comme cela est déjà arrivé dans d’autres pays de la sous-région.

Dans ce combat politique, ce qui est à déplorer, c’est la méthode. Menacer les opérateurs
économiques de redressement fiscal pour les maintenir ou les soumettre, mettre de l’argent à contribution ; voilà autant de pratiques qui fondent la politique sous le
régime dit de la rupture.

Si nous disons que cette pratique sur le terrain de la politique est inadmissible, c’est aussi parce que des
gens qui détiennent des portefeuilles importants au sommet de l’État vont jusqu’à menacer des
maires de l’opposition de priver leurs communes de projets de développement s’ils s’entêtent à
demeurer dans leur parti. Quelle honte! Quelle honte ! Car, nous n’avons jamais imaginé que certains tomberaient
si bas. Le développement de notre pays n’est plus integral.

Camarades membres du Bureau Exécutif National,
face à tout ceci, les responsables ne peuvent pas ne pas prendre des dispositions en vue du
regroupement de l’opposition. L’union au sein de l’opposition ne cesse de faire débats. Pour les uns,
les incrédules, c’est la FCBE qui n’y travaille pas. Pour les autres, c’est la FCBE qu’il faut détruire avant
de s’épanouir au sein l’opposition.

Nous tenons à rappeler ici que, en notre qualité de Chef de file de l’opposition, c’est nous qui avons
engagé le débat avec les autres formations de l’opposition. Si jusqu’ici l’opposition peine à se mettre
ensemble, ce n’est pas le fait de FCBE, mais celui des détracteurs, eux qui sont spécialistes dans le  »
tipenti  », eux qui ne comprennent pas encore qu’il faut se mettre ensemble pour en venir à bout des
peines du peuple et en découdre avec le pouvoir en place, conformément à la législation en vigueur.

A ceux qui jalousent et attaquent la FCBE parce qu’elle bénéficie des subventions de la part de l’Etat,
nous disons que c’est peine perdue. En effet, la loi sur le financement public est votée bien avant 2019.
Ceux qui parlent connaissent les conditions d’attribution et ce à quoi l’argent doit servir. Ils savent qu’il faut avoir
des élus pour en avoir droit.

Mesdames et messieurs, L’occasion est venue de rappeler au peuple que la plupart d’entre ceux qui
parlent étaient sur la liste FCBE pour les municipales de 2020. Animés par la mauvaise foi, ils ont
démissionné en plein processus électoral et sont allés jusqu’à la Céna déposer leur démission dans
l’intention de nous empêcher d’aller aux élections et d’avoir des élus. Mais nous avons tenu bon. Nous
avons bravé leur méchanceté et nous en sommes sortis avec des élus. Alors, pourquoi nous jalouser
aujourd’hui ?

Du haut de cette tribune, je voudrais vous dire d’être fiers du choix politique fait en 2019. Grâce à ce
choix, nous avons rejeté la violence, nous avons sorti nos militants des prisons et nous avons
participé aux élections successives. Ce qu’il faut retenir est qu’on ne peut pas créer un parti après
toutes les élections qui permettent d’avoir des élus et prétendre se moquer de ceux qui sont plus
expérimentés et juger la clé de répartition du financement public. Par ailleurs, s’il y a
aujourd’hui un parti proche du pouvoir, qui veut toujours se faire passer pour un parti de
l’opposition, n’est-ce pas le parti de ceux qui se font nommer ? Ils affichent même une accointance remarquable et remarquée avec le
chef de l’État.

Je suis sincèrement peiné pour nos compatriotes en prison pour des raisons liées à la dernière
présidentielle, notamment monsieur Joël Aïvo et madame Reckya Madougou. Le slogan « 5 ans c’est 5
ans » est-il déjà oublié par les acteurs politiques dont ils étaient les porte-voix ?

Je sais seulement une chose : Dieu est dans la barque. Et comme je l’ai plaidé au cours de ma tournée
de prise de contact avec les Présidents des institutions de la République, une solution sera trouvée à
la situation de ces compatriotes et ils vont recouvrer leur liberté. Nous espérons qu’une fois libérés,
ils comprendront qu’ils ont été entre temps trahis par certains de leurs anciens amis qui ont préféré
se compromettre dans des négociations sordides.

De toutes les façons, tout ce qui se passe aujourd’hui montre qu’il y a beaucoup de points d’ombres
dans ces affaires. Et le peuple a commencé à comprendre que ce sont les traîtres qui se font passer
pour des messies.

Chers camarades,

La présente session nous permettra d’étudier et d’analyser un certain nombre de dossiers. Avant de
les aborder en profondeur, nous voulons dissiper vos inquiétudes quant à la question de mise
ensemble annoncée avec certains partis politiques de l’opposition. En vérité, il n’y a pas de crainte à
avoir. L’essentiel sera de contourner les pièges du moment où l’administration n’est plus
publique et équitable.

Enfin, je voudrais compter sur votre disponibilité à vous approprier l’aspect pénal des dispositions
légales qui nous sera présenté tout à l’heure sous forme de communication par un expert en la matière.

Je suis certain que cette appropriation d’une partie importante, mais souvent négligée, du code
électoral permettra aux uns et aux autres de faire efficacement face aux opérations électorales à
chaque étape du processus pour éviter de tomber sous le coup de la loi.

Ce qui est clair, les élections de 2023 constituent pour le peuple béninois un défi à relever. Donc, la
surveillance rigoureuse de toutes les étapes du processus reste une grande préoccupation de notre
parti. Travailler à relever ce défi est notre engagement au service du peuple dont nous défendons les
intérêts. Et je sais que nous sommes prêts pour ce travail républicain qui permettra au peuple de se
libérer du pouvoir à la fois autocratique et ploutocratique dont il subit les affres depuis 2016.

Je voudrais avoir une pensée à l’endroit de tous ceux qui subissent les effets des inondations et surtout à l’endroit de nos braves soldats morts au front et ceux qui continuent de défendre notre territoire. Je demande au gouvernement d’aller plus loin, de sortir les moyens appropriés pour alléger leurs difficultés.

C’est sur cette note d’engagement bien compris que je déclare ouverte la deuxième session ordinaire de l’année 2022 du Bureau exécutif national de notre parti, et nous souhaite pleins succès à nos travaux.

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