LES ETATS-UNIS METTENT 59 ENTREPRISES CHINOISES SUR « LISTE NOIRE ».
Aux Etats-Unis, la Maison Blanche a fait passer un décret interdisant aux entités américaines d’investir dans plusieurs grandes entreprises chinoises, à cause de leurs liens présumés avec les secteurs de la défense ou des technologies de surveillance.
«Ce décret empêche les investissements américains de soutenir le secteur de la défense chinois, tout en élargissant la capacité du gouvernement américain à faire face à la menace des entreprises chinoises de technologie de surveillance qui contribuent – tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la Chine – à la surveillance des minorités religieuses ou ethniques ou facilitent autrement la répression et les graves violations des droits de l’homme. », indique notamment la présidence américaine.
Cette mesure qui vient s’ajouter à celles prises du temps de l’administration Trump, touche au final 59 entreprises, du secteur de la défense, les infrastructures, l’aérospatial, le nucléaire et les technologies. Elle concerne des sociétés comme la Semiconductor Manufacturing International Corp (SMIC), qui est incidemment un acteur important de la stratégie chinoise en matière de développement de puces et semi-conducteurs, un des nombreux domaines où Pékin est en rivalité avec Washington.
Cette “liste noire” touche également des acteurs présents en Afrique. C’est le cas du géant de la tech Huawei, qui collabore par exemple avec l’Union africaine en matière de technologies de l’information et de la communication. Notons d’ailleurs que, l’an dernier, les sanctions américaines ont affecté son positionnement à l’international, la forçant même à se séparer de sa branche Honor.
Il en va de même pour la China Communications Construction Company (CCCC), acteur du BTP qui a, entre autres, géré des grands travaux en Côte d’Ivoire, Kenya, Éthiopie ou encore Mozambique, ainsi que la China Railway Construction Corporation, présent dans 39 pays africains, intervenue sur des infrastructures ferroviaires en Angola, au Mali, Sénégal, ou encore au Nigéria.
Si pour l’équipe du président Joe Biden, cette décision a été prise notamment pour contrer les répressions ou les violations graves des Droits de l’Homme, elle a été condamnée par Pékin, à travers le porte-parole du ministre des affaires étrangères Wang Wenbin. Dans un point de presse rapporté par les médias asiatiques, ce dernier a ainsi appelé Washington à respecter les lois et principes du marché, à retirer la liste d’interdiction, et à « faire face à [ses] propres problèmes graves en matière de Droits de l’Homme ».