L’EX-PRESIDENT ANGOLAIS DOS SANTOS RENTRE CHEZ LUI QUELQUES MOIS AVANT LES ELECTIONS.

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L’ex-président angolais José Eduardo dos Santos est arrivé mardi dans ce pays d’Afrique australe en provenance d’Espagne, la première fois qu’il rentre chez lui depuis sa retraite, a annoncé l’agence de presse d’Etat.

Dos Santos a quitté le pays en 2019 après avoir cédé les rênes de l’année précédente au président Joao Lourenço, qui a depuis ciblé l’ancienne première famille dans une enquête anti-greffe. Il a atterri mardi matin à Luanda, la capitale angolaise, après avoir passé deux ans à Barcelone, a fait savoir l’Angop.

Dos Santos, 79 ans, est accusé d’avoir nommé des parents et des amis à des postes supérieurs au cours de ses 38 ans de présidence de la nation riche en pétrole.

Les critiques disent que la corruption était monnaie courante pendant son règne, avec des richesses accumulées entre les mains de quelques privilégiés et des milliards de dollars prétendument détournés des entreprises publiques.

Le président Joao Lourenço, qui a pris ses fonctions en 2018, a promis d’éliminer la corruption et de restaurer l’économie dépendante du pétrole. Il a lancé une campagne anti-corruption contre l’ancien régime qui a ciblé certains des enfants de dos Santos.

En 2019, les procureurs ont gelé les actifs commerciaux de la fille milliardaire de dos Santos, Isabel dos Santos, nommée présidente de la compagnie pétrolière publique Sonangol pendant le règne de son père.

Retirée de son poste peu de temps après l’intervention de Lourenço, Isabel fait l’objet d’une enquête pour avoir prétendument détourné des fonds de l’État dans des actifs offshore – des accusations qu’elle nie avec véhémence.

Son demi-frère Jose Filomeno dos Santos a été condamné à cinq ans de prison en août de l’année dernière pour avoir détourné les revenus pétroliers du fonds souverain angolais, qu’il a supervisé de 2013 à 2018.

Dos Santos est sous immunité présidentielle jusqu’en 2022, cinq ans après la fin de son mandat. Les Angolais se rendront quant à eux aux urnes l’année prochaine pour les élections présidentielles, parlementaires et locales.

Lourenço devrait largement briguer un second mandat. Il a pris du retard sur sa promesse de restaurer l’économie et a provoqué la colère de l’opposition pour avoir apporté des amendements « injustes » à la loi électorale ce mois-ci.

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