MALI: ARRESTATION DE PLUSIEURS PERSONNALITÉS DES DÉFENSEURS DES DROITS HUMAINS PRÉOCCUPÉS PAR LE «RÉTRÉCISSEMENT» DE LA LIBERTÉ D’EXPRESSION.
L’Association malienne des droits de l’Homme (AMDH) a exprimé ses inquiétudes, jeudi dans un communiqué, concernant un «rétrécissement» de la liberté d’expression et un «regain des arrestations parfois extrajudiciaires» au Mali.
Elle a, en conséquence, invité les autorités de la transition à préserver davantage les libertés fondamentales consacrées dans la constitution du 25 février 1992 et dans la Charte de la transition. Selon l’association, six cas d’arrestation «auraient été opérés» par la Sécurité d’État (Direction générale de la sécurité d’Etat/DGSE) du Mali du 20 décembre jusqu’à aujourd’hui.
Il s’agit de Mohamed Youssouf Bathily dit «Ras Bath» activiste et animateur radio ; Vital Robert Diop, directeur général du « Pari mutuel urbain » (PMU) ; Souhahébou Coulibaly, directeur général de l’Agence de gestion du fonds d’accès universel (AGEFAU) et de son adjoint Aguibou Tall ; Madou Koné, payeur général du Trésor public et Sékou Traoré, ancien secrétaire général de la présidence de la République du Mali.
«Si les motifs de ces arrestations et détentions ne sont pas officiellement connus, l’AMDH condamne les conditions dans lesquelles elles sont intervenues», a dénoncé l’organisation en précisant que ces arrestations sont organisées par la Sécurité d’État dont les locaux servent aussi de lieux de détention.
Pour rappel, dans un communiqué datant du 14 mai 2020, l’AMDH a déjà condamné les modus operandi des Services maliens des renseignements généraux (DGSE) qui, a-t-elle souhaité, «ne doivent en aucun cas se substituer aux juridictions légalement instituées au Mali».
Elle a jugé toujours nécessaire et urgent de «repenser le rôle de la Sécurité d’État et de judiciariser tous les dossiers se trouvant en son sein» en vue de se conformer aux textes en vigueur en République du Mali.