NIGER : LA JUNTE AU POUVOIR ORDONNE LE RETRAIT DU GROUPE FRANÇAIS VEOLIA

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e groupe français Veolia qui dirige la société d’exploitation des eaux du Niger (SEEN) n’est plus la bienvenue en terre nigérienne. La junte militaire au pouvoir vient d’ordonner son retrait à cause de plusieurs millions d’euros d’impayés de la part de Niamey notamment 04 millions d’euros.
Selon les informations rapportées par le Grand Mono, ce montant représente le montant total des pertes accumulées par le groupe français Veolia au Niger au cours des quatre derniers mois. Mais depuis le coup d’État du 26 juillet dernier, le gouvernement de transition ainsi que de la majorité des entreprises du secteur privé nigérien ont de la réticence à rétribuer les services du groupe français. En réalité, Veolia touche à ce jour à peine 25 % de ses recettes mensuelles habituelles. Un manque a gagné chiffrer à près d’un million d’euros par mois.
L’ensemble des administrations nigériennes et des ministères refusent en effet de régler leurs factures d’eau, tout comme plus de deux tiers des acteurs privés « Des impayés dont le poids se fait d’autant plus ressentir que les coûts d’exploitation supportés par Veolia ont fortement augmenté. En raison du blocus économique imposé par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest dans la foulée du coup d’État, le groupe français doit ainsi s’acquitter de dépenses toujours plus importantes afin d’importer les réactifs employés pour traiter l’eau », nous apprend AfricaIntelligence.
Pour juguler la crise, le groupe français Veolia a adressé plusieurs courriers à la junte du général Abdourahamane Tchiani pour demander le règlement des millions d’euros d’arriérés. Malheureusement, le gouvernement nigérien n’a pas donné suite à ces sollicitations. Il a plutôt demandé au groupe dirigé par Estelle Brachlianoff de lui verser une avance sur recettes. Une pratique régulière de la junte, depuis le putsch, auprès de nombreuses entreprises. La situation a été jugée intenable par Veolia, qui a finalement décidé de quitter le pays. La source ajoute que la direction de la SEEN a annoncé à l’ensemble de ses salariés le transfert de ses activités vers une société d’État dénommée la Nigérienne des eaux. Un nouvel épisode qui vient compliquer les relations entre le Niger et la France qui faut-il le rappeler, étaient déjà très tendues.

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