NIGER : LE GOUVERNEMENT DÉCRÈTE UN DEUIL DE TROIS JOURS SUITE À LA MORT DE 28 CIVILS DANS UNE ATTAQUE DE BOKO HARAM À DIFFA.
Le gouvernement nigérien a décrété un deuil national de trois jours à compter du 15 décembre, suite à la mort de 28 civils dans une attaque de Boko Haram contre la localité de Toumour, située dans la région de Diffa (sud-est), dans la nuit de samedi à dimanche. L’annonce a été faite dans un communiqué lu à la télévision publique par le ministre porte-parole du gouvernement Zakaria Abdourahamane.
« Dans la nuit du 12 au 13 décembre, le village de Toumour, situé à 75 kilomètres de Diffa, a été l’objet d’une attaque armée. L’attaque qui a ciblé des populations civiles a entraîné la mort de 28 personnes, dont 10 par balles, 14 victimes d’incendie, 4 par noyade et une centaine de blessés », a indiqué le porte-parole du gouvernement.
« Le gouvernement décide d’un deuil national à compter du mardi 15 décembre 2020. Les drapeaux seront en berne sur toute l’étendue du territoire », a-t-il ajouté. Intervenant à la télévision publique après une visite à Toumour, le gouverneur de la région de Diffa Issa Lemine a indiqué que l’attaque a été perpétrée par Boko Haram.
« C’est un drame indescriptible. Je me demande s’il y a eu un drame pareil depuis le début des évènements de Boko Haram », a-t-il déclaré. Dans la nuit de samedi à dimanche, des hommes armés ont attaqué le village de Toumour, tirant des coup de feu et brûlant des habitations.
Un premier bilan fourni par des médias locaux et étrangers faisait état de 27 civils tués.
C’est la deuxième attaque attribuée à Boko Haram enregistrée dans la région de Diffa en moins d’une semaine. Dans la nuit de jeudi à vendredi, des hommes armés ont attaqué la localité de Chétimari, tuant un « marcheur pour la paix » qui se trouvait dans le domicile du chef traditionnel de la localité.
Frontalière du Nord du Nigéria, la région nigérienne de Diffa est en proie depuis 2015 à des attaques récurrentes de Boko Haram. Toute la région est placée sous l’état d’urgence par le gouvernement.
Aliou Bazoum Ali