NIGER : LES RAISONS DU REPORT DE LA REPRISE DES CLASSES

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Dans un contexte marqué par les aléas climatiques au Niger, le gouvernement a pris une décision cruciale concernant la rentrée scolaire 2024-2025.

Initialement prévue pour le 2 octobre, celle-ci se retrouve désormais reportée au 28 octobre 2024, une annonce faite lors du Conseil des Ministres du jeudi 19 septembre 2024.

Cette mesure, loin d’être anodine, révèle l’ampleur des défis auxquels fait face le système éducatif nigérien, notamment les catastrophes naturelles.

Les inondations qui frappent le pays sont au cœur de cette décision. De nombreuses écoles se trouvent soit endommagées, soit réquisitionnées pour accueillir les sinistrés, rendant impossible la tenue des cours dans les conditions habituelles.

Ce report d’un mois vise à permettre une meilleure gestion de la crise et à assurer un retour à la normalité avant la reprise des classes.

La situation met en lumière la vulnérabilité des infrastructures scolaires face aux phénomènes climatiques extrêmes, de plus en plus fréquents dans la région sahélienne.

Elle soulève également des questions sur la capacité du système éducatif à s’adapter rapidement à ces bouleversements et à garantir la continuité de l’enseignement dans des circonstances exceptionnelles.

Le contraste est saisissant avec le Burkina Faso voisin, membre comme le Niger de l’Alliance des États du Sahel. Là-bas, la rentrée administrative des enseignants du primaire s’est déroulée comme prévu le 17 septembre, préparant le terrain pour une rentrée scolaire en octobre.

La différence de situation souligne la disparité des défis qui frappent les pays de la région, malgré leur proximité géographique et leurs alliances politiques.

Le report de la rentrée scolaire au Niger ne se résume pas à une simple question de calendrier. Il révèle les interconnexions complexes entre éducation, climat et développement.

Les autorités nigériennes devront non seulement gérer l’urgence immédiate, mais aussi réfléchir à des solutions à long terme pour renforcer la résilience du système éducatif face aux chocs climatiques.

Alors que le Niger se prépare à cette rentrée scolaire différée, l’enjeu sera de transformer ce défi en opportunité : repenser l’organisation scolaire, adapter les infrastructures, et peut-être même revoir les programmes pour mieux intégrer les réalités climatiques du pays.

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