La Cour suprême doit examiner ce jeudi 4 janvier 2024, le pourvoi en cassation introduit par les avocats de l’opposant Ousmane Sonko, après sa condamnation en appel à six mois de prison avec sursis pour diffamation face à l’actuel ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang. En cas de condamnation définitive, l’opposant qui a été récemment réintégré sur les listes électorales perdra ses droits civiques et ne sera donc pas éligible pour prendre part à la présidentielle de février 2024.Pour l’heure, il est encore permis à Ousmane Sonko d’entrevoir la validation de son dossier de candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2025, même si ceci reste théorique. Car, ce jeudi, la Cour suprême doit statuer dans le procès pour diffamation d’Ousmane Sonko. C’est une autre affaire, dans laquelle l’opposant avait été condamné en appel en mai dernier à six mois de prison avec sursis et une amende de 200 millions de francs CFA pour diffamation contre le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang. M. Sonko l’avait accusé de détournements dans le cadre du projet Prodac de développement agricole.
Ce procès qui est attendu ce jeudi va sceller le sort de M. Sonko quant à sa participation ou non à la course pour la succession du président Macky Sall. Si sa condamnation est maintenue, l’opposant sera définitivement privé de ses droits civiques et éliminé de la course. Ousmane Sonko est candidat à ce scrutin présidentiel, pas sur la liste du Pastef, mais pour le compte de la Coalition Sonko Président 2024. Son investiture annoncée pour le samedi 30 décembre dernier n’a pas eu lieu. Et pour cause, le préfet de Dakar, Chérif Mouhamadou Blondon Ndiaye, par un arrêt, a évoqué des « menaces de troubles à l’ordre public, entrave à la libre circulation des personnes et des biens et risque d’infiltration par des personnes malintentionnées ».