PERFORMANCES ÉCONOMIQUES: MOODY’S RELÈVE LA NOTE DU BÉNIN GRÂCE À LA GESTION “SOLIDE” DES FINANCES PUBLIQUES.
Les efforts du Bénin à travers son gouvernement et sous le leadership très éclairé du Président Patrice Talon ont commencé par payer. En effet, l’agence de notation Moody’s Investors Service («Moody’s») a relevé, le 9 mars 2021, les notes de l’émetteur à long terme et de la dette senior non garantie du gouvernement du Bénin de B2 à B1. La perspective est passée de stable à positive.
Les principaux moteurs de la décision de revaloriser les notes du Bénin reposent sur un bilan solide en matière d’assainissement budgétaire et d’amélioration de la structure de la dette, soutenu par une solide gestion des finances publiques malgré la détérioration de certains paramètres budgétaires en raison de la pandémie.
En effet, l’agence de notation relève aussi une résilience économique croissante, avec de solides perspectives de croissance soutenues par les réformes structurelles en cours.
Les perspectives stables reflètent des risques équilibrés autour de la prévision de référence de Moody’s selon laquelle l’économie renaîtra avec une croissance robuste et que les paramètres budgétaires et de la dette du Bénin se stabiliseront et s’amélioreront comparativement à moyen terme.
Dans une décision connexe, Moody’s a relevé le plafond du pays en monnaie locale (LC) de Ba1 à Baa3 et le plafond du pays en monnaie étrangère (FC) de Ba2 à Ba1. Les plafonds par pays indiquent le niveau de notation le plus élevé qui serait généralement attribué aux émetteurs les plus solides financièrement domiciliés dans un pays, y compris les opérations de financement structuré les plus solides dont les flux de trésorerie sont générés principalement par des actifs nationaux ou des résidents.
La décision de relever le plafond du pays LC conformément à la note souveraine reflète l’évaluation de Moody’s selon laquelle les risques non diversifiables sont correctement pris en compte dans un plafond LC quatre crans au-dessus de la note souveraine, en tenant compte de la faible empreinte du gouvernement dans l’économie, faiblesse certes en amélioration, fu cadre institutionnel, ainsi que l’impact atténuant de l’adhésion du Bénin à l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) sur les déséquilibres extérieurs.
La mise à niveau simultanée du plafond du pays FC maintient un écart d’un cran par rapport au plafond du pays LC, reflétant l’évaluation par Moody’s des risques limités de transfert et de convertibilité (T&C) dus à la garantie du Trésor français de l’ancrage entre le franc CFA et l’euro.
Ethan OKPA