PIPELINE BÉNIN -NIGER : LE TCHAD TIRE PROFIT DE LA BROUILLE ENTRE LES DEUX ÉTATS
le Bénin ne pourra plus faire passer le pétrole brut du Niger vers l’oléoduc de sème. Les raisons sont liées à la brouille diplomatique qui ébranle les deux nations.
En ce qui concerne l’exploitation du pipeline qui lie les deux pays, le Niger permet désormais au tchad le transfert de son pétrole vers le marché international.
Le Premier Ministre du Niger, Lamine Zeine Ali Mahaman a reçu samedi dernier,la ministre Tchadienne du pétrole, des mines et de la Géologie, Ndolenodji Alixe Naïmbaye venue lui faire le point des échanges de base sur la relance du projet pipeline Niger -Tchad -Cameroun. « Nous sommes au terme de la visite de travail que nous avons entamée il y’a 72 heures dans le but de renouveler une convention commerciale entre le Niger et le Tchad dans le cadre de l’importation de carburant », a-t-elle dit tout en rappelant aussi qu’ils ont aussi entamé les discussions préliminaires sur le projet de relance du Pipeline Niger- Tchad -Cameroun.
Elle a ajouté que le premier ministre nigérien a donné des orientations pour que « nous fassions des diligences nécessaires pour l’aboutissement du projet du pipeline et il nous encourage dans cette coopération entre deux pays frères », a-t-elle annoncé. Selon la ministre tchadienne, le pays a donné son accord et les deux pays souhaitent achever les travaux dans un « délai raisonnable ». Ainsi, le Tchad va s’investir pleinement pour « faire de la réalisation de cette infrastructure un succès ».
Selon le plan qui est tracé, le pipeline Niamey – N’Djamena part des champs pétroliers d’Agadem (proche de la frontière avec le Nigeria) pour relier l’oléoduc Tchad – Cameroun de 1 070 Km. Ce trajet va aboutir au port de Kribi, dans le sud du Cameroun, d’où le brut nigérien sera évacué pour le marché international.
Selon le ministre nigérien du pétrole, Mahaman Moustapha Barké Bako, la relance de ce projet « tombe à point nommé, car les blocs Blima R5, R6 et R7 ainsi que les blocs R1, R3 et R4, lorsqu’ils seront en production, alimenteront ce pipeline ».
Si tous ces aspects énumérés rentre dans la phase active, cela veut dire que le Bénin va perdre cet important projet.
Notons que c’est suite au coup d’État survenu à Niamey, que les tensions sont nés entre les deux pays précise le grand mono.