RDC : 22 MORTS DANS UNE ATTAQUE REBELLE À BENI.
L’attaque a été attribuée au groupe armé d’origine ougandaise, Forces démocratiques alliées (ADF). Au moins 22 civils ont été tués dans la nuit de lundi à mardi dans une nouvelle attaque attribuée au groupe armé d’origine ougandaise, Forces démocratiques alliées (ADF), à Mwenda, un village du territoire de Beni, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), selon les autorités.
« Lundi vers 19h GMT, des rebelles ADF ont attaqué le village de Mwenda, tuant à la machette 22 civils », a indiqué à l’agence Anadolu, l’administrateur du territoire de Beni, Donat Kibwana, précisant que le bilan est « très provisoire ».
Fulbert Kasairo, un fonctionnaire local a déclaré à Anadolu qu’en plus des morts, « une dizaine » d’autres villageois ont été enlevés par les assaillants « afin de transporter des biens volés » dans d’autres localités.
« Notre région est restée une poudrière, un cimetière, nous vivons dans un mouroir pendant que les autorités sont désintéressées », s’est-il indigné. Les attaques de l’ADF, constitué des rebelles ougandais installés dans l’Est congolais depuis 1995, sont chroniques dans le territoire de Beni depuis 2014.
Lundi, les autorités ont affirmé avoir découvert 21 corps «en état de décomposition » dans les localités de Loselose et Loulo dans la même région après un passage des rebelles. Le mode opératoire de ces rebelles est atypique : des paysans sont achevés à l’arme blanche, généralement le soir en brousse de retour des champs ou au village à la tombée de la nuit.
L’ADF est accusé d’avoir tué des milliers de civils depuis octobre 2014 dans la région de Beni. Selon la société civile du territoire de Beni, le groupe armé se venge depuis novembre 2019 sur les civils de l’offensive lancée par l’armée congolaise contre leurs bases dans la forêt et la jungle autour de Beni.
Depuis quelques années, le recrutement de l’ADF s’est élargi à d’autres nationalités jusque dans les rangs des populations congolaises avec qui ils vivent.