RDC : FELIX TSHISEKEDI NOMME UN INFORMATEUR POUR « REQUALIFIER » LA MAJORITÉ.
Tshisekedi a déclaré avoir noté « qu’il faut mettre fin à l’accord de coalition entre le Front commun pour le Congo (FCC … Ndlr de Kabila) et le Cap pour le Changement) et dissoudre l’Assemblée nationale ».
Le président congolais Felix Tshisekedi, a annoncé dimanche, la désignation d’un informateur en République démocratique du Congo (RDC) pour désigner une nouvelle majorité au sein de l’assemblée nationale, jusqu’ici tenue par le camp de son prédécesseur, Joseph Kabila.
« J’ai décidé de nommer un informateur pour identifier une nouvelle majorité parlementaire, l’actuelle s’étant effritée », a déclaré le chef de l’Etat dans un message à la Nation, après plus de deux semaines de consultations politiques au palais présidentiel.
« Je n’exclus pas la possibilité -étant donné que la crise est persistante avec un parlement qui ne veut pas accompagner gouvernement- d’user de mes prérogatives pour vous demander cette majorité », a-t-il ajouté, notant que la coalition avec le camp Kabila « ne m’a pas permis de mettre en place ce pour quoi j’ai été élu ».
« Je ne peux me résoudre à rester dans le statu quo. J’ai décidé de faire porter ce grand projet au sein d’une union sacrée (…) Vous avez le rôle de corriger les excès du passé. Nous devons également renforcer les piliers de la cohésion », a-t-il noté.
Le président congolais a passé en revue le contenu des consultations avec les personnalités et les suggestions formulées par ces derniers. Il a déclaré avoir noté « qu’il faut mettre fin à l’accord de coalition entre le Front commun pour le Congo (FCC … Ndlr de Kabila) et le Cap pour le Changement) et dissoudre l’Assemblée nationale ».
La crise politique en RDC entre les deux alliés s’est exacerbée lorsque le président Tshisekedi a nommé, en juillet dernier, de nouveaux juges à la Cour constitutionnelle et procédé à de nouvelles nominations dans l’armée et la magistrature. Le camp Kabila qui avait boycotté les consultations de Tshisekedi (du 2 au 25 novembre) s’était dit accroché à son accord secret conclu avec le Président. Aucune nouvelle déclaration n’a été faite en réaction au message de Tshisekedi.