RDC : L’ÉTAT DE SANTÉ DE VITAL KAMERHE SE DÉGRADE. L’ANCIEN CHEF DE CABINET DU PRÉSIDENT PURGE UNE PEINE DE 20 ANS DE TRAVAUX FORCÉS POUR DÉTOURNEMENT DE FONDS PUBLICS.
L’ancien chef de cabinet du président de la République démocratique du Congo, Vital Kamerhe, est « sérieusement malade », cinq mois après sa condamnation à 20 ans de travaux forcés pour détournement de fonds publics, a indiqué mardi, le ministre congolais de la Justice, qui n’exclut pas des « soins appropriés » à l’étranger.
Figure centrale de l’échiquier politique en RDC ces 20 dernières années, Vital Kamerhe, condamné en juin dernier et détenu depuis à la prison centrale de Makala avant d’être évacué en septembre dernier dans un hôpital de Kinshasa, est « dans une situation pas confortable », a déclaré le ministre Interimaire de la justice, Bernard Ngimbi, après avoir rencontré Kamerhe à l’hôpital.
« Il est sérieusement malade, et ça nécessite qu’il puisse avoir des soins appropriés pour que sa situation s’améliore, sinon ça risque d’être une catastrophe », a ajouté le ministre, qui assure être descendu, en personne « pour vérifier l’information », après avoir été saisi par le directeur de la prison.
Il a annoncé que le gouvernement « va devoir étudier avec les services de santé et dans la mesure du possible, quel choix faire par rapport à un établissement sanitaire qui doit le prendre suffisamment en charge ».
Si nécessaire, a-t-il poursuivi, « peut-être décider de le faire évacuer ».
Kamerhe est « placé sous appareils respiratoires » depuis le week-end dernier, a affirmé à Anadolu, son assistant, Michel Moto.
Principal allié du président Félix Tshisekedi lors des élections du 30 décembre 2018, Kamerhe avait été condamné pour le détournement d’environ 60 millions USD alloués à l’achat et l’installation des maisons préfabriquées, dans le cadre du programme d’urgence du président, au pouvoir depuis janvier 2019.
Le parti de Kamerhe, l’Union pour la nation Congolaise (UNC) crie à l’acharnement et demande non seulement l’acquittement de son leader mais aussi son évacuation médicale à l’étranger.
Félix Mbulu