SCHÉMA DE LIBÉRALISATION DES ECHANGES DE LA CEDEAO : LE DÉPUTÉ GHANEEN, PATRICK YAW BOAMAH INVITE SON GOUVERNEMENT A RESOUDRE L’IMPASSE DES EXPORTATIONS DE LA CEDEAO AVEC LE BÉNIN.

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Le député d’Okaikwei Central, Patrick Yaw Boamah, a exhorté le gouvernement à prendre des mesures pour résoudre les problèmes liés à l’exportation de marchandises vers le Bénin.

«J’exhorte immédiatement le ministère du Commerce, les décideurs et les exécutants à veiller à ce que tout ce qu’il leur faut pour avoir des négociations avec leurs collègues ou leurs partenaires commerciaux au Bénin afin de protéger les emplois ghanéens et sauvegarder les industries ghanéennes», a-t-il déclaré dans une interview.

Selon lui, en raison de la décision du Bénin de se retirer du Schéma de libéralisation des échanges de la CEDEAO (SLEC), certaines entreprises comme Interplast sont confrontées à des difficultés d’exportation de marchandises vers ce pays.

Alors que le Bénin a cessé de mettre en œuvre le SLEC au cours des six derniers mois, l’État membre de la CEDEAO a en fait imposé des droits de douane sur les produits exportés du Ghana, une mesure qui a des effets négatifs sur la promotion de l’intégration économique régionale.

L’un des principaux objectifs de la CEDEAO est de promouvoir l’intégration économique de la région en établissant, entre autres, une zone de libre-échange. L’instrument créé à cet effet est le SLEC, qui garantit la libre circulation des produits dans la région sans paiement de droits de douane et taxes.

L’une des industries ghanéennes touchées, Mass Industries, a écrit le 27 juillet 2020 au ministre du Commerce et de l’Industrie, attirant son attention sur les nouveaux développements dans les procédures d’exportation vers le Bénin.

«Nous avons été informés que le Bénin ne fonctionne plus dans le cadre du SLEC, ce qui signifie que dorénavant, des droits de douane s’appliqueront. Nous souhaitons solliciter votre aide dans ce domaine », mentionne en partie la lettre de la société.

Six mois plus tard, la même question a été soulevée par Interplast, le producteur de tuyaux et dérivés se plaignant également que l’action du Bénin impacte ses activités.

«Un client qui importe des marchandises reconnues par l’ETLS du Ghana doit maintenant payer les droits sur lesdits produits. L’implication est que nous, exportateurs ghanéens, ne sommes plus compétitifs par rapport à nos pairs d’autres pays. De plus, les clients ont commencé à annuler leurs commandes et à acheter ailleurs. Nous avons déjà perdu des projets importants à cause de cette situation », stipule en partie une lettre d’Interplast datée du 16 février 2021 adressée au ministre du Commerce et de l’Industrie.

«Dans l’ensemble, il n’y aura pas de produits ghanéens sur le marché béninois dans un proche avenir si rien n’est fait. À la lumière de ce qui précède, nous demandons humblement au gouvernement de contacter son homologue au Bénin pour résoudre le problème en cours qui a un impact important sur les activités d’exportation », a ajouté la lettre.

Décrivant la situation comme urgente, M. Boamah a déclaré: «C’est grave car cela a des implications au Ghana, et je suis très inquiet à ce sujet parce que les pertes d’emplois ne devraient être envisagées nulle part.»

Ethan Okpa

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