SÉNÉGAL : LE M2D ANNONCE LA REPRISE DES MANIFESTATIONS.

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Le Mouvement pour la défense de la démocratie (M2D) a annoncé, jeudi, la reprise de ses manifestations qu’il avait suspendues à la demande de Serigne Mountakha Mbacké (guide de la confrérie mouride), afin d’exiger la libération des personnes détenues à la suite des manifestations qui avaient éclaté à Dakar et dans plusieurs villes de l’intérieur au mois de mars dernier.

En conférence de presse jeudi à Dakar, le M2D a annoncé des rassemblements pacifiques les 11 et 23 juin courant, pour exiger la libération des personnes détenues à la suite des manifestations qui avaient éclaté à Dakar et dans plusieurs villes de l’intérieur au mois de mars dernier.

«Le M2D appelle toutes les forces vives à répondre massivement aux rassemblements pacifiques qu’il organise le vendredi 11 à Ziguinchor, Diourbel et à Dakar et le mercredi 23 juin à la place de la nation (Dakar) », a indiqué le mouvement dans le communiqué de presse sanctionnant la rencontre avec les journalistes.

« Suite à l’intervention du khalife général des mourides, dans la crise de février-mars 2021, le M2D avait renoncé à ses actions de lutte pacifique pour préserver la paix sociale, conformément à la demande », ont rappelé les membres de la structure composée de partis politiques et organisation de la société civile.

Ils ont rappelé qu’un mémorandum en 10 points dont le plus important était la libération de tous les détenus politiques avait, en retour, était remis aux émissaires du Khalife.

« Depuis lors, malgré les efforts consentis dans le sens d’un apaisement, le régime de Macky Sall retient encore 08 otages », ont-ils déploré en exigeant dans la lancée la libération de ces détenus dans les prisons de Ziguinchor (Sud) et Diourbel (centre).

« Le M2D exige la libération sans condition de ces détenus et prend Macky Sall, resté sourd à la médiation du khalife sur cette question, comme responsable de tout ce qui leur arrivera », ont averti les membres du mouvement né suite à l’arrestation, le 3 mars, du député Ousmane Sonko après une plainte d’une jeune dame pour viols répétés et menaces de mort.

De violentes manifestations à Dakar et d’autres villes ayant causé 13 morts en avaient découlé. Sonko avait ensuite bénéficié d’un contrôle judiciaire après d’intenses médiations diligentées principalement par le guide de la confrérie mouride.

Alioune Diome.

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