Le chef principal de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonko, maintenu en détention depuis fin juillet, se trouve dans un état de santé alarmant. Le parti politique de Sonko, les Patriotes sénégalais pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), a émis un communiqué répondant à leur préoccupation face à la dégradation de son état de santé. Refusant tout traitement médical au cours des cinq derniers jours, Ousmane Sonko s’inquiète de ses partisans et met en lumière les conditions de détention précaires.
Depuis l’arrestation de Sonko, des affrontements violents ont éclaté entre les forces de l’ordre et des jeunes manifestants à Dakar et dans d’autres villes sénégalaises, causant la perte de vies humaines. Le chef de l’opposition est accusé d’avoir incité à l’insurrection et d’avoir participé à des activités liées au terrorisme. Ces accusations ont exacerbé les tensions, provoqué des affrontements meurtriers et mis en évidence la division croissante au sein de la société sénégalaise.
PASTEF qualifie Ousmane Sonko de « prisonnier politique », accusant les institutions de cultiver la haine et le ressentiment envers l’opposition. Le parti exige la libération de tous les prisonniers politiques au Sénégal, considérant cette mesure comme une nécessité sociale. Cette situation met en évidence les tensions politiques croissantes dans le pays et suscite des interrogations sur la répression de l’opposition par le gouvernement actuel.
Ousmane Sonko dénonce une « instrumentalisation » de la justice par le président Macky Sall pour l’empêcher de se présenter aux élections de 2024. Sonko, figure emblématique du discours « anti-système », critique ouvertement la corruption, la mauvaise gouvernance et le néocolonialisme français. Cette arrestation et la détérioration de sa santé soulèvent des questions sur les tactiques politiques employées pour évincer les voix dissidentes du processus démocratique.
