SIERRA LEONE : LA POURSUITE CONTINUE POUR LES SOLDATS MUTINS APRES LES ATTAQUES DE DIMANCHE
En Sierra-Leone, les autorités tentent de mettre la main sur les responsables des attaques de dimanche 26 novembre dans la capitale Freetown, qui ont fait une vingtaine de morts, d’après des sources militaire et médico-légale. Selon l’armée, ces assauts auraient été orchestrés par des soldats entrés en rébellion contre le pouvoir.
Freetown a connu dimanche plusieurs heures de confrontation armée entre les forces de sécurité et des inconnus qui ont tenté avant le lever du jour de forcer une armurerie militaire. La prison centrale, un autre établissement pénitentiaire et deux postes de police ont également été pris d’assaut et des dizaines de détenus semblent s’en être échappé.
« Nous avons lancé une chasse à l’homme pour retrouver tous ceux qui sont impliqués dans l’attaque et parmi lesquels se trouvent des soldats en activité ou à la retraite », a dit lundi 27 novembre à la presse le porte-parole de l’armée, le colonel Issa Bangura.
ll a précisé plus tard au téléphone à l’AFP que 13 soldats avaient été tué et huit autres grièvement blessés dans les combats, principalement en défendant les casernes.
« Certains membres du personnel militaire ne sont pas loyaux envers le gouvernement et le président, malgré le serment qu’ils ont prêté », a dit le colonel Bangura.
Au moins quatre assaillants et deux civils ont été tués, a indiqué à l’AFP un responsable des services médico-légaux s’exprimant sous le couvert de l’anonymat compte tenu de la sensibilité du sujet.
Les événements ont réveillé le spectre d’un nouveau coup d’État dans une Afrique de l’Ouest qui, depuis 2020, en a connu au Mali, au Burkina Faso, au Niger et en Guinée, voisine de la Sierra Leone.