SOUS-MARINS: L’AUSTRALIE ROMPT UN CONTRAT DE 56 MILLIARDS D’EUROS AVEC LA FRANCE POUR SIGNER AVEC LES ETATS-UNIS.

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La France est dans la tourmente. Et pour cause. L’Australie vient d’annoncer la rupture du contrat signé en 2019 avec la France portant sur 12 sous-marins conventionnels pour un montant de 56 milliards d’euros. Cambera a finalement décidé de signer avec les Etats-Unis.

« Ce n’est pas un changement d’avis, c’est un changement de besoin » a déclaré le premier ministre Australien Scott Morrison pour justifier sa décision d’annuler le contrat signé avec Naval Group en 2019. D’un montant total de 56 milliards d’euros, il porte sur 12 sous-marins conventionnels de classe Attack, dérivés des Barracuda. Le premier devait être livré en 2032.

Cette rupture de contrat est considérée comme un coup de poignard de l’Australie mais aussi d’une nouveau scud lancé par Joe Biden sur l’industrie française de l’armement. On se rappelle du contrat d’avions de combat avec la Suisse qui en une journée a décidé de signer pour des F-35 au lieu des Rafale.

Le contrat avec Naval Group a commencé à être discuté en 2016 pour être finalement été signé en 2019, mais ses termes n’ont jamais cessé d’être discutés. Cambera a renégocié des points comme le partage de la valeur à 60% pour l’Australie et les emplois avec 2800 postes à Adelaïde et 500 à Cherbourg, dont 300 Australiens venus s’installer en France avec leurs familles. Naval Group a fait le dos rond pour sauver ce marché en adaptant même ses sous-marins avec de l’armement américain.

Tension avec la Chine dans la région indo pacifique.

Rien n’y a fait. Dans les coulisses, l’administration Biden préparait avec la Grande Bretagne et l’Australie un pacte nommé Aukus sur fond de tension avec la Chine dans la région indo pacifique. Et dès juin dernier, l’Australie laissait entendre qu’elle pourrait avoir un « plan B ».

Dévoilé mercredi cet accord prévoit une collaboration des trois pays en matière de défense.

« La première grande initiative d’Aukus sera de livrer une flotte de sous-marins à propulsion nucléaire à l’Australie », a dit le Premier ministre australien Scott Morrison, apparaissant en visioconférence, ainsi que son homologue britannique Boris Johnson, lors d’un événement présidé par Joe Biden à la Maison Blanche.

La France a aussitôt fustigé une « décision regrettable » et « contraire à la lettre et à l’esprit de la coopération qui prévalait entre la France et l’Australie », selon un communiqué conjoint des ministères de la Défense et des Affaires étrangères.

Pour calmer les choses avec Paris, Joe Biden a assuré que les Etats-Unis voulaient « travailler étroitement avec la France » dans cette zone très stratégique. Paris « est un partenaire clé » des Etats-Unis.

Il faudra aussi rassurer la Nouvelle-Zélande qui interdit ses eaux à tout navire à propulsion nucléaire depuis 1985. Elle a annoncé que les futurs sous-marins de son voisin et allié australien ne seraient pas les bienvenus chez elle.

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