TENTATIVE DE COUP D’ÉTAT DÉJOUÉ : L’ANCIEN PRÉSIDENT DE LA COUR SUPRÊME LIVRE SES IMPRESSIONS ET LANCE UN AVERTISSEMENT AU PRÉSIDENT TALON

L’ancien président de la Cour suprême, Ousmane Batoko, a fait le tour de l’actualité nationale. Profitant de l’occasion, il s’est exprimé sur l’affaire dite de « tentative de coup d’État déjouée », qui implique l’ancien ministre Oswald Homéky et Olivier Boko proche du président de la République.

Ousmane Batoko, connu pour son franc-parler, n’a pas mâché ses mots lors de sa récente sortie médiatique pour critiquer le régime en place. En abordant l’affaire de la tentative de coup d’État, il a déclaré : « On ne gère pas un système démocratique où l’on entend des échos de coups d’État ». Selon lui, « cela signifie qu’il y a quelque chose qui ne va pas ».

En effet, d’après Mario Mètonou, procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), une tentative de coup d’État aurait impliqué l’ancien ministre des Sports, Oswald Homeky, et l’homme d’affaires Olivier Boko, proche du président Patrice Talon. Interpellés dans la nuit du lundi 24 septembre dernier, ils ont été placés en garde à vue avant d’être mis sous mandat de dépôt. Le dossier étant en instruction, ils ont été auditionnés la semaine dernière par le juge de la Criet.

Ousmane Batoko a ensuite ajouté : « Du point de vue de l’appréhension et de la compréhension qu’on a du système, il y a quelque chose qui ne va pas. Il y a quelque chose que je qualifierais d’ubuesque, que personne ne comprend, en particulier le Béninois lambda ». Il a également souligné que « personne n’a les bonnes informations pour rassurer la population et lui permettre de retrouver un minimum de sérénité, afin de mieux se projeter dans l’avenir ».

Il a exprimé des doutes sur le fonctionnement des institutions, estimant qu’elles opèrent dans une certaine opacité. « Je m’excuse de le dire, mais ça ne va pas. Heureusement, il y a encore des institutions qui fonctionnent. La Cour suprême vient de faire son entrée solennelle, et il y a quelques jours, le gouvernement a tenu un Conseil des ministres. Mais tout cela ne se déroule-t-il pas dans une vague d’incertitudes et de confusion ? », s’est-il interrogé rapporte l’investigateur