TROISIEME SESSIONS DU COMITE REGIONAL DE PILOTAGE DU PROJET WACA : JOSE TONATO ET JONAS GBIAN LANCENT L’EVENEMENT A COTONOU.
Le Ministre du cadre de vie et du développement durable José Tonato a procédé ce jeudi 14 novembre 2019, en compagnie de Jonas Gbian, à l’hôtel Azalaï de Cotonou à l’ouverture officielle de la troisième session du comité régional de pilotage du projet d’investissement pour la résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (Waca-Resip).
En effet, la troisième séance a réuni les membres du comité de pilotage, le commissaire de l’UEMOA, Jonas Gbian, en charge du Département de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de l’Environnement, le ministre de l’environnement et de la ressource forestière du Togo, le représentant de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale et les présidents des comités nationaux du pilotage du projet.
Dans son allocution, le Commissaire Jonas Gbian en charge du Département de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de l’Environnement a exprimé au président de la République Patrice Talon et à son gouvernement la reconnaissance de l’ensemble des acteurs du projet Waca Resip pour le rôle que le Bénin a joué dans la formulation du projet. Selon le Commissaire de l’UEMOA, le projet engage non seulement plusieurs pays dans lesquels les investissements physiques seront réalisés mais met également en relation des organisations régionales.
Dans son discours d’ouverture, le Ministre du cadre de vie et du développement durable, José Didier Tonato, avancera que, «cette troisième session du comité régional du programme, constitue une excellente occasion pour nous d’échanger sur les mécanismes, les procédures et outils de gestion plus efficaces du projet… de partager les difficultés rencontrées au titre de l’année 2019 et d’instruire les organes de gestion du projet sur la voie de l’efficacité et de la performance».
Selon le ministre «face à certaines difficultés liées au manque de main d’œuvre qualifiée pour le dimensionnement des ouvrages, le suivi des traits de côtes, le suivi des infrastructures de protection, la gestion du milieu marin et côtier à court, moyen et long terme, un programme de formation de Master Régional en gestion du milieu marin et côtier a été proposé par le Bénin. Le recrutement des Consultants en charge d’élaboration des Curricula est en cours».
«
Nous sommes à une époque qualifiée de cruciale pour l’avenir de notre planète
», a déclaré le ministre du cadre de vie et du développement durable José
Tonato, co-président du projet Waca ResiP.
Les
scientifiques poursuit-il, parlent «de point de basculement ou de point
critique pour certains écosystèmes signifiant ainsi que ces écosystèmes ont
atteint un stade de dégradation n’offrant plus à la faune et à la flore un
cadre de fonctionnement et de vie normale».
De ce
fait, il invite tous les acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet
Waca-Resip à s’investir véritablement pour « l’atteinte de l’ensemble des
résultats techniques prévus et en priorité pour la réalisation des
investissements sans lesquels les phénomènes d’érosion côtière, d’inondation et
de pollution observés ne feront que s’aggraver au préjudice des populations qui
y vivent et de toutes les activités économiques qui s’y développent.»
Le co-président du projet Waca-Resip a souligné
que des travaux d’aménagement du Littoral ont été réalisés à travers le plan
d’action du gouvernement (PAG).
D’après le ministre José Tonato, ces investissements ont fortement contribué à la stabilisation des portions critiques de la zone littorale du Bénin. Il s’agit notamment du renforcement de segment de côte, de la création du Lac marin à l’Est de Cotonou et de la construction de la digue immergée sur la partie centrale d’Avlékété dans la commune de Ouidah.
«Il est nécessaire que les mesures de sauvegarde environnementales et sociales soient mises en œuvre et que la maîtrise de la question de l’érosion côtière engage une plus grande coordination des actions et interventions au niveau régional », a affirmé le ministre du cadre de vie et du développement durable. Il faut aussi selon lui, « une plus grande mobilisation des partenaires techniques et financiers et une meilleure implication de la société civile afin que s’instaure un dialogue permanent entre tous les acteurs en charge de cette mise en œuvre ».
«A l’issue de la présente session, vos échanges et décisions serviront de levier pour l’amélioration des performances tant attendus des différentes coordinations des 06 pays du projet Waca Resip (Togo, Bénin, Sao Tomé, Côte d’Ivoire, Sénégal, Mauritanie », conclut le ministre José Tonato.
Enfin il faut rappeler que les travaux du projet WACA-Resip vont impacter les activités alternatives génératrices de revenus de 500 bénéficiaires directs dont 373 femmes.
TRAVAUX PREVUS POUR 2020
Pour faire face à certaines difficultés liées au manque de main-d’œuvre qualifiée pour le dimensionnement des ouvrages, le suivi des infrastructures de protection, la gestion du milieu marin et côtier à court moyen et long terme, le ministre du cadre de vie a annoncé que le Bénin a proposé.
- Lancement d’un programme de formation master régional en gestion du milieu urbain et côtier.
- les travaux de protection de côte notamment le dragage et le refoulement de sédiments et de la stabilisation de la berge, la consolidation de la protection de la côte entre Aného au Togo et la Bouche du Roi au Bénin.
- validation des études techniques en vue de la réduction des risques côtiers.
ENCADRE
Le projet Waca ResiP a été lancé en novembre 2018 à Dakar au Sénégal. Le programme WACA a été développé en partenariat avec les populations d’Afrique de l’Ouest qui vivent sur la côte et en dépendent pour leurs moyens de subsistance, leur nutrition, leur sécurité alimentaire et leur prospérité. Le programme appuie les efforts déployés par les pays pour améliorer la gestion de leurs ressources côtières communes et réduire les risques naturels et anthropiques auxquels sont exposés les communautés côtières. WACA stimule le transfert de connaissances, encourage le dialogue politique entre les pays et mobilise des financements publics et privés pour lutter contre l’érosion côtière, les inondations, la pollution et l’adaptation.
Barell Saizonou