VIOLATION DE LA CATHÉDRALE SAINT PAUL DU PLATEAU CE MERCREDI PAR KOBENAN ADJOUMANI : JUSQU’OÙ IRONT LES CACIQUES DE ALASSANE OUATTARA POUR SON 3ÈME MANDAT?

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La sortie lundi dernier de l’Archevêque, le Cardinal Jean-Pierre Kutwa semble avoir été peu appréciée par certains au sein du RHDP. En effet, le responsable de l’église Catholique en Côte d’Ivoire ne trouve pas nécessaire la candidature d’Alassane Ouattara à la présidentielle du 31 octobre prochain.

« Je ne peux pas ne pas me tourner avec respect vers le Président de la République, chef de l’Etat dont la candidature à ces prochaines élections, n’est pas nécessaire à mon humble avis. Son devoir régalien de garant de la Constitution et de l’unité nationale appelle son implication courageuse, en vue de ramener le calme dans le pays, de rassembler les ivoiriens, de prendre le temps d’organiser les élections dans un environnement pacifié par la réconciliation. Comme le dit si bien un adage de chez nous : « on ne reste pas dans les magnans pour enlever les magnans. », tel est l’avis du Cardinal qui, bien évidemment, n’engage que lui et non l’église catholique.

Le porte-parole du parti au pouvoir, Adjoumani Kobenan à la tête d’une délégation de catholiques du RHDP, s’est, à ce titre, rendu ce mercredi 02 septembre 2020 au sein de la cathédrale Saint Paul du Plateau pour répondre à l’Archevêque.

Pour ce dernier, si l’on peut saluer cette démarche, en ce sens que selon le guide religieux, celle-ci consisterait à les interpeller face à la crise que nous vivons (..) et contribuer à la recherche de voies et moyens de ce qu’il appelle « le vivre ensemble dans l’unité », différent du « vivre ensemble » prôné par le Président Alassane Ouattara, « force est cependant de constater et de regretter que votre prise de parole, Eminence, n’aille pas dans le sens de l’apaisement du climat social. ».

Par ailleurs, le Ministre note que la non-tenue des élections à bonne date ouvrirait de façon certaine une période de vide juridique pouvant entrainer une situation chaotique.

« Concernant la concertation et le dialogue, nous voudrions respectueusement vous rappeler que ceux-ci ont été menés avec la société civile et les partis politiques et ont abouti à l’élaboration de lois encadrant les futures élections. Ce processus de dialogue politique, piloté par le Chef du Gouvernement, ne s’est jamais interrompu. Et tout au long de ce processus, une attention particulière a été portée au strict respect de la loi. Notre intime conviction est que le respect de la loi, des institutions de la République et de leur calendrier garantit la crédibilité d’une élection et confère au vainqueur sa pleine légitimité », soutient-t-il.

Concernant la candidature d’Alassane Ouattara, l’homme fort du Gontougou relève que, « Sauf à paraître partisan, il faut faire pleinement confiance au droit et à la démocratie, en laissant, après la validation des candidatures par le Conseil Constitutionnel, le peuple souverain de Côte d’Ivoire juger in fine, lui et lui seul le 31 Octobre 2020, de la pertinence et de l’opportunité de l’ensemble des candidatures.

« Concernant votre affirmation selon laquelle « la candidature du Président Alassane Ouattara n’est pas nécessaire, à votre humble avis », nous voudrions vous rappeler que de l’humble avis de très nombreux Ivoiriens de toutes origines et de toutes confessions, cette candidature est celle qui est la plus à même de garantir la paix, la stabilité, le progrès économique et social et, conséquemment, l’achèvement du processus de réconciliation de la Nation. », a indiqué l’un des principaux tribuns de la coalition au pouvoir.

Il rassure le cardinal que, dans le contexte actuel et avec cette volonté avérée de voir le pays avancer, que l’élection présidentielle se déroulera de manière apaisée et démocratique, dans la transparence et en toute sécurité.

« Parce qu’il me semble aussi que l’immense majorité de nos concitoyens sait que le respect d’un calendrier électoral est non seulement le respect même de la loi, mais plus encore le respect profond d’une aspiration civique qui, par le débat des idées et des projets qu’elle permet, aide le pays à avancer vers la modernité, à rencontrer sa maturité. En effet, je crois, Eminence, que tous nos frères et sœurs, qu’ils partagent votre foi ou qu’ils en confessent une autre, qu’ils soient du Nord ou du Sud, du Centre de l’Est ou de l’Ouest, veulent avancer ensemble. Qu’ils entendent aller de l’avant pour construire le pays dans la paix et l’harmonie. », a conclu Adjoumani.

Alain EKLOU

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