VIOLENCES EN ITURI EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO: 600 MORTS EN SEPT MOIS (ONU).
Les éléments de divers groupes armés, dont ceux de la Coopérative de développement économique du Congo (CODECO), des Forces patriotiques intégrationnistes du Congo (FPIC) et du Front populaire d’autodéfense en Ituri (FPAC)/Zaïre, ont intensifié leurs attaques contre des civils dans la province de l’Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) tuant plus de 600 civils depuis le mois de mai, a annoncé l’ONU vendredi.
«Ces attaques ont fait au moins 647 morts, dont 120 femmes et 115 enfants, entre mai et décembre 2020, selon une mise à jour publiée par le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH)», indique un communiqué de la mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO).
Les violences se sont étendues des territoires de Djugu et Mahagi au territoire d’Irumu et se sont intensifiées avec deux nouveaux groupes armés, les FPIC proches de la communauté Bira, et les FPAC/Zaïre proches de la communauté Hema.
Le groupe armé CODECO, auteur de la majorité des crimes, s’est davantage fragmenté en raison des opérations militaires et des conflits de leadership, « et a continué de s’attaquer, souvent en coalition avec les combattants des FPIC, aux populations Hema et aux membres d’autres communautés, y compris de la communauté Lendu », indique le communiqué.
La MONUSCO et le BCNDUH regrettent, en outre, que : « Les forces de sécurité et de défense de la RDC déployées pour combattre les groupes armés ont également commis des violations des droits de l’homme ».
Les exactions des groupes armés doublées des violations des forces congolaises ont aggravé la crise humanitaire dans la zone, avec plus de 1,6 millions de déplacés enregistrés à la fin novembre 2020.
Arcade Batandi.