ZLECAF : AFREXIMBANK ANNONCE UNE FACILITE D’AJUSTEMENT DE 1 MILLIARD DE DOLLARS AINSI QUE D’AUTRES MESURES D’ACCOMPAGNEMENT
[:fr]Le professeur Benedict Oramah, Président de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), s’est entretenu le 7 juillet à Niamey lors du 12ème Sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (UA), en annonçant une série d’initiatives d’appui à la mise en œuvre de l’accord de zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA).
Oramah a déclaré aux chefs d’État réunis pour le lancement de la phase opérationnelle de l’Accord, qu’Afreximbank mettait en place une facilité d’ajustement d’un montant de 1 milliard de dollars pour permettre aux pays de s’ajuster de manière ordonnée à des pertes importantes et soudaines de recettes douanières, résultant de la mise en œuvre de l’accord.
«Cette facilité aidera les pays à accélérer la ratification de l’AfCFTA », a-t-il déclaré en informant les Chefs d’Etat qu’en démarrant la phase opérationnelle de l’AfCFTA, «Vous avez lancé un mouvement».
«Vous ne devez pas regarder en arrière», a poursuivi le président. «Ce mouvement est maintenant imparable.»
Il a ajouté que, dans le cadre de son appui à la mise en œuvre de l’AfCFTA, la Banque avait apporté son aide pour faciliter les travaux de l’Organisation régionale de normalisation africaine et de l’UA dans la mise en œuvre de l’Accord.
Le Professeur Oramah a également informé le Sommet du lancement du Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS), le premier système numérique de paiement à l’échelle du continent visant à faciliter le paiement de biens et services dans le commerce intra-africain en devises africaines. A cet effet, il annonce, «Nous allons lancer aujourd’hui l’infrastructure de paiement numérique panafricaine – le système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) – que nous avons conçu en collaboration avec l’Union Africaine» . «C’est une plate-forme qui va permettre aux paiements intra-régionaux de s’intégrer, d’épargner au continent plus de 5 milliards de dollars en coûts de transaction de paiement par an, de formaliser une part importante du commerce estimé de 50 milliards de dollars du commerce intra-africain informel et, surtout, de contribuer stimuler le commerce intra-africain».
Aussi, le Président Oramah a déclaré qu’en permettant aux Africains de payer pour le commerce intra-régional dans leurs monnaies locales, «la plate-forme numérique portera un coup fatal au sous-développement de l’Afrique causé par la défragmentation de ses économies. Notre objectif est de réduire, de manière significative, le contenu en devises étrangères des paiements commerciaux intra-africains».
Notant que «Aucun peuple n’a atteint un développement significatif lorsque son progrès économique dépend d’autres», il a expliqué que, dans le but de «recentrer de nouveau le développement industriel et de la chaîne de valeur sur tout le continent en vue de stimuler le commerce et les investissements, il est impératif de faire face aux coûts économiques liés à la réalisation de tant de paiements en devises rares.»
«Rendre les paiements transfrontaliers plus faciles, moins chers et plus sûrs est une étape essentielle de la création de l’Afrique que nous voulons», a conclu le Professeur Oramah.
Christophe G. DJOSSOU[:]